Après la Chine c'est autour des Etats-Unis de se tourner vers l'Afrique à la quête d'une reconnaissance économique. Quoique prédominants, pathétiquement parlant, les USA n'en sont pas moins restés à la traîne, économiquement parlant. Ce' n'est que depuis quelques semaines que l'administration Obama a daigné regarder du côté Afrique noire. Ce retard est-il à imputer aux Etats-Unis eux-mêmes, cloîtrés, une fois n'est pas coutume, dans leur "isolationnisme" déguisé ; ou simplement dû au fait que les USA viennent de se réveiller de leur après campagne électorale. Campagne qui a fait un heureux élu d'un genre nouveau. Barak Obama, dont les racines viennent d'Afrique, se devait de voir ce continent dans ses turbulences socio-politiques et surtout économiques. Qui mieux que l'ex-Première Dame des Etats-Unis serait chargée de prendre son bâton de pèlerin et de réussir dans sa mission initiatique. Dans la réalité, le périple clintonien n'a pour but primordial que de mettre à la disposition des USA ce dont ils ont besoin pour exercer leur joug économique à travers des leçons de bonne gouvernance et de démocratie participative. Entendez par là : imitez le modèle économique américain ; et si vous êtes pauvre ou en difficulté, le FMI et la Banque Mondiale, à défaut du ciel, vous aideront. En contrepartie, les pays africains ne doivent pas s'immiscer dans les affaires intérieures américaines, comme le racisme, l'intégration des minorités ethniques... Et ne parlons pas des "choses" que les Africains, pas encore mûrs, ne comprennent pas et ne le doivent pas. Ainsi, la crise mondiale actuelle n'est pas due au dit système économique américain, non plus que la croissance n'est répartie équitablement. Les pays qui ont mordu à l'hameçon des promesses concluront des contrats juteux (pour les élites locales) et se verront décerner des satisfecits éphémères. Ceux des pays qui n'ont pas répondu on "accueilli" favorablement l'ex- Première Dame, seront taxés de régimes corrompus (par qui) et de mauvais gouvernants. Le hic pour les Etats-Unis est qu'ils ne disposent pas sur place de plate-forme d'intervention socio-économique. Naguère, les agences pour le développement, comme l'US Aid foisonnaient et s'occupaient véritablement de croissance économique et d'aide alimentaire. Maintenant, les temps sont durs, y compris pour les USA, qui ne semblent plus prêts à aider bénévolement les pays africains. En définitive, ces multiples voyages de Clinton ne sont qu'une démonstration des ambitions et des forces de persuasion américaines. En géo-politique le continent noir doit restés une chasse gardée américaine et imperméable à tout vent chinois. Car la Chine commence à y avoir des visées sur les ressources minières et surtout pétrolières. Ces dernières sont une destination des grandes compagnies américaines. Et cela nous rappelle une histoire. Une autre histoire vraie.