Richard Golstone, un juriste sud-africain, fils d'une mère sioniste, a osé publier un rapport accablant, implacable et irrécusable accusant Israël de crimes de guerre et de " possibles " crimes contre l'humanité lors du massacre de Gaza. Voilà une vérité qui n'est pas restée muette. Israël, le seul Etat au monde à jouir d'une impunité internationale, crie au scandale. C'est en affrontant la vérité et rien que la vérité, que la justice dit son mot, que les consciences se libèrent. En espérant que la destinée de ce rapport qui raccourcit considérablement la distance entre Israël et la cour de la Haye, ne soit pas le fond d'un tiroir, il faut s'en féliciter car c'est toujours un soulagement de savoir que les crimes ne restent jamais impunis. C'est entendu, nous ne vivons guère dans le meilleur des mondes. L'iniquité prévaut un peu partout et il y a indiscutablement deux poids, deux mesures en matière de justice internationale. Aveugle, celle-ci ne l'est que d'un œil. Cette fois ce rapport qu'Israël ose qualifier de nauséeux, porte le sceau de l'ONU. Il ne faut pas que cette vérité, qui a été officiellement dite et qui réclame justice serve comme auparavant de prétexte à une défense de l'injustice. Israël doit payer même si cela indispose et embarrasse ses traditionnels alliés. L'histoire ne pardonne pas.