La victime dans cette affaire est un père qui avait tout sacrifié pour élever son fils et le mettre sur le droit chemin. Cependant, celui-ci ayant raté ses études, se trouva désœuvré et livré à lui même, à l'âge de vingt deux ans, son pauvre père découragé ayant fini par baisser les bras. Le fils se complaisait dans cette situation où il mettait son père au pied du mur, l'obligeant non seulement à le prendre en charge, mais de surcroît, à satisfaire à ses nombreuses demandes d'argent. Il commença à filer du mauvais coton à partir du moment où il noua des relations avec d'autres jeunes de son âge aussi désœuvrés que lui, et commettant plusieurs larcins pour lesquels il a fait de multiples séjours en prison. Son père était là à chaque fois pour l'aider et le soutenir. Ce même père fut surpris, étant au mois saint de la disparition de son portefeuille contenant la somme de trois cents dinars. Soit la somme épargnée afin de pouvoir subvenir aux besoins de la famille pendant le mois de ramadan. Il en était d'autant plus désolé, quand il apprit que l'auteur de ce vol n'était autre que son propre fils. Contraint et forcé, la mort dans l'âme, le père alla porter plainte contre le fils ingrat, lequel comparut devant la chambre correctionnelle pour déclarer qu'il regrettait son geste. Son père, honteux du geste de son fils, ne s'était pas présenté et n'a pas retiré sa plainte. Le voleur fut condamné à six mois d'emprisonnement.