Cette affaire a débuté en 2007. La plaignante est une grande cantatrice dont la renommée a dépassé nos frontières pour devenir assez connue dans le Monde Arabe. Au cours d'une soirée privée où elle a excellé, et avant de rentrer chez elle, elle a été congratulée par tous les présents, y compris l'inculpée dans cette affaire , une jeune fille qui lui vouait une admiration sans limites Depuis cette soirée, cette jeune fille ayant obtenu les coordonnées de la plaignante, a multiplié les appels téléphoniques et lui envoyait des messages en utilisant les e-mails sur deux sites assez utilisés et aussi par l'intermédiaire du portable. Agacée, par les appels multiples, la plaignante était contrainte de déposer plainte, pour dérangements continus. La jeune fille a été traduite une première fois en 2OO7 , et une deuxième fois en 2008 pour atteinte à la tranquillité d'autrui et elle a écopé d'une peine de six mois de prison avec sursis. Faisant mine d'être une arriérée mentale, l'inculpée continuait à harceler la plaignante. Cette dernière alla jusqu'à proposer aux juges de prendre en charge les frais de son hospitalisation. Comme attendu, l'expertise médicale a démontré que l'inculpée jouit de toutes ses facultés mentales et qu'elle est responsable de ses actes. Au cours de l'année 2009, les choses ont pris une tournure dramatique, à tel point que les membres de la famille de la plaignante ont été également la cible des agissements de la jeune fille Le frère de la plaignante a reçu sur son site des messages indécents adressés par l'inculpée et qui mettaient en cause la conduite de sa sœur. La mère de la cantatrice a eu un jour la désagréable surprise de constater qu'il y avait sur le mur de son domicile des écritures et images obscènes touchant à la dignité de sa fille. Finalement l'inculpée a pu pénétrer dans le site personnel de la cantatrice pour lui envoyer des messages indécents et des films à caractère impudique. Arrêtée, l'inculpée a été traduite devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de ses actes. Elle a reconnu les faits et déclaré qu'elle a agi sous l'emprise de son attachement à la cantatrice et l'amour qu'elle lui porte. Cela aurait été acceptable si les intentions de la jeune fille étaient saines, seulement ce n'était pas le cas. Les copies des messages imprimés, présentées par le juge, démontrent à quel point, l'attitude de cette jeune fille a porté atteinte à l'intégrité morale de la cantatrice et celle de tous les membres de sa famille. L'affaire a été reportée au 26 du mois en cours pour permettre aux avocats de la partie civile de préparer leurs plaidoiries.