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Octogénaire polisson
Publié dans Le Temps le 22 - 12 - 2009

L'article 228 du code pénal prévoit une peine d'emprisonnement de 12 ans à l'encontre de toute personne ayant procédé à des attouchements sexuels sur des enfants. La peine est doublée quand cette personne exerce un ascendant sur un enfants qu'il soit son géniteur, son éducateur ou autre.
L'inculpé dans ces deux affaires est un octogénaire. Il a roulé sa bosse dans le secteur éducatif. Arrivé à l'âge de la retraite, et afin d'éviter l'oisiveté, il a choisi sur conseils de ses enfants de poursuivre ses activités dans les centres éducatifs privés.
Il a exercé quelques années dans une maternelle située dans un des quartiers populaires en plein centre de la capitale. Il était assistant de direction et s'occupait de toutes la affaires administratives. Quelques temps après, et suite à une demande pressante d'une de ses connaissances , il a accepté de travailler dans une école préparatoire privée.
La direction de cette maternelle lui a été confiée. Il y avait sous sa responsabilité 14 monitrices et institutrices spécialisées dans la préparation des enfants pour l'entrée aux écoles primaires.
A part cette responsabilité, il avait pour rôle la supervision des cours préparatoires qui concernent l'instruction islamique. Il enseignait également le coran et en donnait aux enfants des leçons de lecture.
A la fin d'une de ces séances et au moment où le père des deux filles victimes dans cette affaire, et dont l'âge ne dépasse pas les cinq ans pour l'une d'elles, est venu les chercher à la sortie , il a remarqué un état anormal des filles . Il leur en a demandé les raisons.
En réponse, les deux filles ont raconté à leur père que leur instituteur avait un comportement étrange et en tout cas indigne d'un éducateur.
Le père fou furieux, est allé voir le directeur de l'école tout en décidant de muter ses deux filles dans une autre maternelle.
A quelques jours d'intervalle , deux fillettes et un petit garçon ont relaté à une des institutrices, une scène avec l'instituteur, similaire à celle des deux sœurs citées.
Le directeur de la maternelle , devant ces récits affreux et inimaginables, a alerté les auxiliaires de la justice. Il les a mis au courant des écarts de conduite de l'intéressé et a demandé au nom de son institution et au nom des victimes de le poursuivre pénalement.
Au départ de l'enquête, et vu l'âge de l'inculpé et les postes de responsabilité qu'il a occupé au sein des institutions éducatives, les auxiliaires de la justice ont procédé à l'interrogatoire de toutes les parties concernées dans ces deux affaires. Le directeur de la maternelle, les monitrices, les surveillantes et tous ceux qui ont eu un lien de travail avec l'accusé. Ils ont également écouté les parents .
Après avoir entendu toutes les parties concernées , l'enquête a abouti à l'inculpation du vieil instituteur.
Incarcéré , il a clamé son innocence . Il a déclaré être victime d'une machination de la part de certaines monitrices.
Il a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis à l'effet d'être jugé pour les délits déjà cités.
Au début du procès le juge a décidé le huis clos , pour des raisons ayant trait à la pudeur .
Interrogé, l'inculpé a affirmé être innocent. Il a déclaré être victime d'accusations calomnieuses de la part de trois monitrices avec lesquelles il était sévère dans l'application de la réglementation en vigueur en matière d'absences et d'arrivée tardive. Il a également déclaré que ce sont des choses qui ne pouvaient pas se produire étant donné qu'il n'a jamais fait accéder à son bureau des enfants de manière individuelle. Les enfants étaient toujours en groupe. Il a également déclaré que la porte de son bureau était toujours ouverte. N'importe quelle personne qui passait devant la porte pouvait le voir.
Il a fait récit de ses antécédents et qu'il n'a jamais eu affaire à des accusations de ce genre.
Il a déclaré n'avoir jamais fait asseoir des enfants sur ses genoux et qu'il est indécent qu'on l'accuse d'avoir procédé à des attouchements sur des enfants qu'il considère comme les siens.
Soumis à une expertise psychiatrique il s'avéra jouir de toutes ses facultés mentales et ne souffrir d'aucun trouble psychique .
Les deux avocats de la défense ont essayé chacun à sa manière de disculper l'accusé.
Le premier a axé sa plaidoirie sur les antécédents professionnels de l'inculpé et relata toutes ses qualités humaines et professionnelles . il se basa entre autres sur les témoignages des personnes travaillant à la maternité en faveur de l'accusé.
Le deuxième a plaidé l'innocence de l'accusé en se basant sur les contradictions relevées dans les témoignages des trois institutrices pour déduire qu'il s'agit d'accusations calomnieuses surtout qu'il était strict et appliquait le règlement à la lettre.
La dernière parole fut donnée à l'accusé. Il a demandé au tribunal de lui rendre justice.
Après les délibérations, le tribunal déclara l'accusé coupable des faits incriminés en le condamnant à 10 ans d prison ferme pour chaque affaire soit 20 ans de prison ferme.


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