Le Centre de Promotion des Exportations s'interroge quant à son devenir à l'horizon 2015. Cet émoi au sein de la Maison de l'Exportateur part de la conscience de la part des dirigeants du Centre de l'importance du rôle que leur organisme joue pour la promotion et le rehaussement de la valeur des exportations des entreprises tunisiennes, ainsi que la garantie de nouveaux revenus, notamment en devises étrangères ainsi qu'une contribution, du moins indirecte, aux efforts de création de nouveaux postes d'emploi. « La prospective stratégique du Cepex à l'horizon 2015», c'est le thème de la réflexion sur laquelle le Cepex s'est penché ces dernières semaines. Du côté de la Maison de l'Exportateur, on est conscient des différents défis lancés à l'entreprise tunisienne. « Une entreprise fragilisée et se consacrer à sa survie, ce qui lui laisse peu de temps et d'énergie pour s'occuper de son développement à long terme. Seule, l'entreprise tunisienne et particulièrement celle exportatrice est incapable de prendre les rênes pour réagir face aux rigueurs de la concurrence mondiale ». De ces données presqu'une certitude est née auprès des dirigeants du Cepex, devenus conscients du fait que « l'entreprise s'attend à ce que le Centre, de part sa mission de promotion des exportations, apporte des solutions concrètes à ses problèmes et lui permettre de relever les défis qui se présentent ». L'environnement institutionnel On est, à ce propos, conscient du fait que « le Cepex doit mieux s'imprégner de son environnement institutionnel. De même que son programme doit prendre comme référencesource la politique économique générale du pays ». Alors, on organise des séminaires pour poser des questions telles que « Est-ce le cas actuellement ?», en d'autres mots, est ce que le Cepex fonctionne vraiment de la façon qui lui sied. « Quels bilans peut-on avancer quant aux missions actuelles du Cepex » des missions que l'on veut promotionnelles, et pas seulement de tourisme d'affaires. Et finalement « Comment sera ou devra être le Cepex en 2015 ? ». Une question autour de laquelle se tisse toute la prospective, comme une feuille de route ou un futur outil d'aide à la décision pour le Centre. Cursus Cette démarche permettra au Cepex de planifier tout un cursus sur les cinq années à venir. Le Centre compte, en vertu de ce schéma, se mettre au diapason des préoccupations de ses clients exportateurs d'une part et d'initier des actions qui répondent le mieux aux mutations internationales, aux politiques et aux programmes économiques nationaux. Ceci avec la conviction que « l'environnement dans lequel évoluent le Cepex et l'entreprise tunisienne devient de plus en plus instable et mutant ». Le Centre est désormais, et plus que jamais, conscient de la nécessité d'être outillé de techniques et de mécanismes devant lui permettre de détecter et d'anticiper les comportements et les changements. La démarche prospective, souligne-t-on du côté du Centre, permet de comprendre au mieux le présent pour bien préparer l'avenir. La démarche prospective comprend un double volet, le premier celui de l'anticipation, par l'exploration des différentes problématiques du Centre alors que le deuxième de ces volets est une réflexion stratégique sur les futurs souhaitables. La démarche et quoi qu'il en soit, doit passer par cinq étapes que l'on considère comme majeures, pour garantir une réussite. Il faudrait tout d'abord acquérir les méthodes et les concepts de cette prospective stratégique, puis s'approprier les principes et les outils de ladite démarche et les mettre au service de la stratégie de promotion des exportations. Ensuite, faudrait-il anticiper les facteurs changements et les inerties avant d'imaginer les scénarios exploratoires, ceci avant d'abandonner les idées reçues et passer aux idées d'action. Enfin il faudrait construire et se doter d'une panoplie de compétences, et d'édifier celle de pertinence stratégique, des objectifs stratégiques aux actions. Anticipation Le plan semble être ambitieux, surtout qu'il s'agit d'une action d'anticipation. Et même si elle est encore à ses débuts, il faudrait signaler qu'il demeure inconcevable qu'elle soit menée sans que les entreprises, notamment celles exportatrices, ne soient écoutées et que leurs avis soient pris en considération. Un autre point qui semble être négligé dans cette démarche, est celui de la communication. Dans un monde en perpétuelles mutations, comme l'avaient qualifié des responsables du Centre, on ne peut plus atteindre les hauts taux de réussite sans des plans de communication bien ficelés prenant en considération les aspects de toute une politique, car ce que l'on veut vendre, avant et avec les produits, c'est l'image d'une Tunisie moderne, et qui sache bien communiquer !