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Le crime est payant !
Les mots déchaînés
Publié dans Le Temps le 02 - 10 - 2010

Vous vous rappelez qu'avec le déclenchement de la seconde guerre du Golfe, Bush Jr parla de croisade, aussitôt suivi par Berlusconi, avant de se rétracter. Il est évident qu'à ce niveau du pouvoir, il ne peut s'agir de lapsus mais d'erreur politique grave.
L'histoire des relations entre l'Europe et – surtout – l'Orient arabo-musulman était marquée par un flux et reflux de guerres et, de plus ou moins, grandes batailles incessantes. Ni les Arabes n'ont été éradiqués et ni les Européens n'ont été éreintés par ces sempiternelles querelles hautement armées. Ajoutons à cela quelques centaines d'inter razzias entre le sud de l'Italie, de la France et d'Espagne.
Il ne resterait que quelques rares petits moments de trêve entre les voisins du sud et ceux du nord de la Méditerranée.
Bush Jr était donc heureux comme un enfant recevant son premier cadeau de valeur en prenant le relais d'une Europe qui a opté pour d'autres formes de possession, en amenant les Etats-Unis à la tête de la première croisade du troisième millénaire. Il y gagna « la perte » de son poste de big boss, le titre du président le plus antipathique et la haine du pays de l'oncle Sam par non seulement la totalité des Arabo-musulmans mais aussi par une large majorité des démocrates et humanistes de la planète.
Toute guerre doit être accompagnée par une culture de préparation pour son déclenchement et un suivi une fois la victoire remportée.
Celle du Golfe (la 2ème) fut devancée par Dan Brown qui déclara dans « Anges et démons » ce qui suit, sans soulever la moindre indignation : « Bien sûr qu'il est reconnu par tous que l'Arabe est la langue du diable ».
C'est dit de cette manière crue sans besoin d'analyses ni d'explications. Quelques films inspirés de cette guerre et des problèmes avec les mouvements salafistes armés suivirent mais ne remportèrent aucun succès. Les cinéastes américains étaient beaucoup plus adaptés aux pseudo réalités soviétiques qu'à la réalité de la résistance antique arabo-musulmane.
Par contre l'Europe ou l'Homo sapiens moyen-oriental et maghrébin jouissait d'une présence rare et folklorique (petites histoires orientalistes inspirées des « Mille et une nuits » et de ce qui leur ressemble) donne l'impression de vouloir revoir de fond en comble l'image des gens du sud de la Méditerranée.
« Indigènes » film puisant ses racines chez les intellectuels et artistes issus de l'émigration et surtout « hors la loi » soulevèrent l'indignation et la révolte des « salafistes » français qui opposeront à ces deux films, l'histoire de l'assassinat des prêtres de Tibhérine en Algérie. « Des hommes et des dieux », film qui aurait pû passer quasiment inaperçu par d'autres temps mais la France subissant une pression venant d'on ne sait où ne se soumettrait à reconnaître ses méfaits lors de la colonisation de l'Algérie que si les défenseurs de ce pays reconnaissaient le même degré de gravité aux exactions commises par les moujaheddines.
La guerre ne se gagne pas que par les armes. Il faut, par la suite, l'inscrire dans l'Histoire et pour ce faire, il faut mettre les Arts et la culture aux services des gagnants.
On a déjà vu pareils échanges entre les Ulémas et les savants occidentaux à d'autres moments de l'Histoire. Ces échanges étaient, surtout, consacrés aux désaccords religieux entre les deux religions et les livres qui les représentent.
Si les Maghrébins étaient quasiment absents du cinéma français et n'apparaissaient dans la littérature française que comme ombres difformes et sans personnalité, ils ont commencé à émerger à l'écran grâce à des réalisateurs autochtones qui ont pu maîtriser l'art de s'adresser aux publics du Maghreb et de la France.
Citons, surtout, « Chronique des années de braise », « Le vent des Aurès » et plus récemment, donc, les deux longs-métrages de Boucherb.
Quand l'Histoire rejette un pan de l'humanité dans ses poubelles et ses oubliettes, ils ne restent à ces marginaux qu'un seul moyen de s'affirmer : opter pour le crime. Car, contrairement à ce qu'on nous répète depuis des décennies, quand on est menacé par le néant, le crime paye !


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