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Les salles de cinéma ferment ; les marchands de glibettes «ouvrent»
Petits commerces foisonnants
Publié dans Le Temps le 07 - 10 - 2010

A quelques jours de l'ouverture de la 23ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage, une comparaison originale nous a été suggérée par le sort contradictoire que connaissent actuellement deux commerces autrefois intimement liés : celui des exploitants cinématographiques et celui des marchands de glibettes.
Les jeunes générations ignorent peut-être que du temps où le cinéma était le loisir préféré des Tunisiens (entre les années 60 et 80), on ne pouvait pas concevoir une soirée dans une salle obscure sans amuse-bouches achetés chez le vendeur de fruits secs d'à côté. Il y avait en effet, dans le voisinage de chaque salle de cinéma, au moins un ou deux petits commerces de ce genre, dont les gains étaient largement tributaires de l'affluence connue par les films programmés. C'est le cinéma d'abord, et un peu aussi les autres spectacles (nocturnes, en particulier) qui contribuèrent à faire prospérer le commerce des marchands de glibettes. Mais alors, les salles de cinéma réalisaient elles aussi de belles recettes et les exploitants cinématographiques étaient tenus pour des « richards » de la cité. Qu'en est-il aujourd'hui ?
Le sombre destin des salles obscures
En 2010, il n'y a plus en Tunisie, qu'une douzaine de salles de cinéma encore ouvertes. La plupart d'entre elles se trouvent à Tunis tandis que 95 % des grandes et petites villes de l'intérieur du pays n'en abritent aucune. Les vendeurs de glibettes, eux, se comptent par dizaines sinon par centaines dans chaque gouvernorat. De plus, ces petits commerçants se sont aménagé des locaux décents, voire luxueux, à tous les coins des villes et ont diversifié à l'extrême les produits qu'ils vendent. Leurs kiosques ne désemplissent presque pas pendant la journée bien que les prix qui y sont pratiqués semblent plutôt excessifs concernant certaines marchandises. On parle même de vendeurs de glibettes qui ont acheté les immeubles où se trouvait leur commerce. Pendant ce temps, les exploitants cinématographiques qui n'ont pu résister à la crise du 7ème art sous nos cieux, et qui avaient plus d'une dette à honorer, cédèrent à des prix relativement bas ou franchement dérisoires leurs fonds de commerce sans même songer à en conserver une partie pour eux-mêmes et leurs familles. Dans d'autres cas, ce sont les héritiers qui précipitèrent la fermeture et la vente de la salle. La transformation de ces locaux par leurs nouveaux propriétaires fut totale et ces derniers ne virent personne les empêcher de tout changer dans la vocation culturelle de l'espace alors qu'une recommandation formelle du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine imposait alors au nouvel acquéreur d'en réserver une partie pour l'art et la culture.
La faculté d'adaptation et les nouveaux loisirs
Si aujourd'hui, les petits vendeurs de « fruits secs » ont survécu, c'est surtout grâce à leur grande faculté d'adaptation aux demandes et aux goûts de leur clientèle. De simples vendeurs de glibettes et de pois chiches grillés, ils se sont convertis au commerce jumelé des journaux, des boissons, des confiseries, des petites fournitures de classe et de bureau, tout en continuant à vendre les fruits secs et les cigarettes en détail et en paquets. Ils chargent même quelques uns de leurs apprentis (ou de leurs enfants) d'écouler certaines marchandises en dehors de la boutique. Une manière de retrouver la vocation ambulante de leur activité qui ne s'est sédentarisée que très tard. Ce sont ces revendeurs qu'on rencontre devant les établissements scolaires, sur les plages, dans les souks hebdomadaires, les foires et les festivals. A ce propos, les organisateurs du Festival de Carthage (comme d'ailleurs ceux des autres manifestations estivales) autorisent, selon des critères que nous ignorons encore, des détaillants plutôt que d'autres à proposer aux spectateurs certains amuse-bouches et certaines boissons contre des prix exorbitants comparés à ceux qu'on pratique en ville. Un de ces jours, peut-être, les spectacles du Festival seront sponsorisés par un marchand de glibettes ! Les JCC, elles-mêmes, survivraient grâce à l'argent des grains de potirons, des cacahuètes et des cigarettes en détail.


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