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Ode à Kerkennah
Redécouverte
Publié dans Le Temps le 01 - 01 - 2011

Roland & Alix Martin - Un plan général a été tracé pour amener le tourisme tunisien à relever les défis auxquels il devra faire face. Sa mise en œuvre débutera dès 2011.
A Kerkennah, les autorités avaient déjà des projets importants : l'aménagement d'une aire touristique de 3000 lits et la construction d'une piste d'atterrissage, entre autres projets.
Constatations
Construire un « héliport » à partir duquel on se porterait rapidement au secours de marins en danger ou bien on évacuerait en urgence un malade vers le continent serait une très bonne réalisation.
Mais, combien de passagers viendront se poser, tous les ans, à Kerkennah, surtout en considérant qu'il existe un aéroport à Sfax, à une trentaine de kilomètres ?
Mettre en service, un grand ferry-boat, capable de transporter 150 véhicules à chaque voyage, dans une île qui mesure une vingtaine de kilomètres de long et dont les villages sont à 2 ≈ 3 kilomètres les uns des autres, n'est-ce pas courir le risque de ruiner le calme et la sérénité qui font le charme des îles Kerkennah ? Des transports en commun et des «véhicules-taxis » à 7 ≈ 8 places semblent mieux adaptés. De plus, ils seraient conduits par des Kerkenniens.
Trois mille lits, en plus de ceux qui existent déjà, n'est-ce pas poser, tout de suite, le problème de l'approvisionnement en eau potable et celui de l'évacuation des déchets ?
Des forages profonds et une station de dessalement permettent d'alimenter l'île en ce moment. Les normes actuelles demandent 1 m3 d'eau par jour et par touriste. Il faut donc prévoir 3000 m3 par jour d'eau dessalée, même si tous les visiteurs ne sont pas présents tous les jours. Ce sera un énorme et très coûteux effort de production à fournir.
Enfin, comme le fait tout hôte avisé, ne faut-il pas avant d'inviter les gens, prévoir ce qu'on leur offrira ? Quelles animations sont prévues pour les anciens et les 3000 nouveaux visiteurs sur une île qui n'a pratiquement pas de belles plages ?
Quelques suggestions ?
Pour nous qui la connaissons et l'aimons depuis plus d'un demi siècle, Kerkennah, c'est d'abord les plaisirs de la mer.
De multiples promenades, parties de pêche à la ligne, et sorties pour « relever » les nasses des « chrafis » sont très faciles à organiser. Les plages, devant les hôtels, devraient abriter de nombreux petits « bateaux » : dériveurs et catamarans à la disposition des visiteurs et des écoles de voile.
Nous nous sommes félicité d'apprendre qu'on avait mouillé des « récifs artificiels ». Mais, au lieu de noyer des blocs de béton, toxiques à la longue, immerger d'importants déchets naturels de carrière, peu onéreux, permettrait de contrecarrer les pêches « pirates » aux chaluts, de fournir des abris à de nombreuses espèces de poissons dont les mérous rouges (mannani) et les sars (Kahlaya), en particulier et de créer, sur des fonds de 5 à 12 mètres, des « coins » de pêche ou de photos sous-marines pour les visiteurs. Les rejets de dragage du chenal d'accès du port de Sfax avaient produit ces résultats, dans les années 60.
Tous les cargos coulés, au large des îles Kerkennah durant la dernière guerre mondiale, sur les fonds de 20 mètres, n'ont certainement pas disparu. Ils devraient être de très bons sites pour une ou des écoles de plongée.
Le cabotage côtier, géré par des Kerkenniens, à voile principalement et au moteur, vers le Sahel et vers Jerba, trouverait certainement des amateurs de croisières.
Pourquoi ne pas réaliser, une fois l'an, des régates internationales de « pointus » européens qui sont des « flouka » (felouques) Kerkenniennes ou construire un établissement de thalassothérapie et de « remise en forme » ?
Un « Institut des sciences de la mer » local pourrait dire si les clovisses, les « Pinna nobilis », les huîtres plates de Kerkennah et les éponges ne pourraient pas être multipliées et mises à la disposition des visiteurs.
La pêche des éponges à la « M'raya » et au trident pourrait être un bon prétexte de sorties en mer à la belle saison.
A terre, les « chambres d'hôtes » chez l'habitant devraient être multipliées plutôt que de créer une zone touristique. Les Kerkenniens non seulement y gagneraient des revenus, au lieu de devenir des domestiques, mais aussi présenteraient naturellement leurs activités et leur gastronomie qui ne seraient pas des « animations » artificielles.
Il faudrait réhabiliter un artisanat intéressant qui existait naguère : la broderie de Kerkennah, au point de croix. Avec des fils verts, rouges, jaunes et noirs, elle proposait des pièces très gaies à la portée de toutes les bourses : depuis les petites serviettes à thé et les mouchoirs brodés jusqu'aux services de table et aux parures de lit. Nous avons même connu des chemisiers et de jupes garnies de broderies de Kerkennah.
Un bon nombre d'éponges bien présentées, les « oreilles » d'éléphant très douces, en particulier, pourraient être vendues aux visiteurs.
Différentes fêtes ou festivals pourraient être organisés : celui du poulpe à l'automne, celui du « sbars » et du « legmi » à la fin du printemps, celui du mérou, du « Kerchou » ou de la daurade en été. Toutes les occasions sont bonnes pour faire la fête. Pourquoi pas un « marathon des Kerkennah » ? Des parties de chasse payantes ? Des concours de pêche ? Des régates de voiliers de compétition ? Alors, les visiteurs viendraient en sachant quoi faire et les aménagements seraient rentabilisés.
Toutes ces activités devraient être organisées avant l'arrivée des « touristes- invités ». Ainsi, des « produits nouveaux » intéressant une clientèle nouvelle, pourraient être proposés sans investissements énormes, et, surtout, sans «défigurer» Kerkennah.


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