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L'Université sortira-t-elle de son carcan et de ses paradoxes ? Campus: Dans cet espace, nous reproduisons tous les sujets de Mastère que nos étudiants veulent bien nous faire parvenir…
Dans le monde où la technologie a de l'impact sur tous les domaines, l'acquis du savoir et savoir -faire reste parmi les facteurs clés de succès les plus importants. De nos jours pour pouvoir garantir le succès, il faut se distinguer des autres. Mais reste la façon à adopter qui est à étudier. L'université présente les clés qui permettent l'entrée au monde des affaires avec une certaine connaissance acquise. Malheureusement l'université tunisienne passe par une crise et beaucoup de travail nous attend pour qu'elle acquiert le niveau souhaité. Cette crise est due à certains facteurs qui y ont contribué de façon directe ou indirecte. Statut d'étudiant En Tunisie, le statut d'étudiant a perdu toute sa valeur et ce problème est parmi les priorités ultimes à corriger. L'étudiant tunisien a perdu son droit de s'exprimer sur sa vie au sein de l'université et cela en remarquant le faible nombre d'associations d'étudiants et surtout la faible contribution de ces derniers dans la prise de décision propre à l'université. En dehors du cadre universitaire l'étudiant souffre en tant que citoyen de l'absence de la liberté d'expression. De nos jours, l'étudiant subit une certaine intimidation par les professeurs et cela sous le prétexte que son niveau intellectuel a chuté. II est vrai que le niveau de l'étudiant a chuté mais c'est l'effet boule de neige qui a contribué à cette chute plus particulièrement, la médiocrité du système de l'enseignement primaire et secondaire. Donc au lieu de l'intimider le professeur devra essayer de bien former l'étudiant quelles que soient ces lacunes pour lui redonner confiance. Pour dépasser cette crise, il faut commencer par examiner les problèmes à la base particulièrement au niveau de l'enseignement primaire et secondaire. Côté relationnel, c'est toute une mentalité qui doit changer, l'exemple de l'étudiant dans le continent américain, il est très gâté car ils savent que c'est l'avenir du pays et on doit bien le former et l'entourer. Par contre, en Tunisie, l'étudiant se trouve toujours dans une position du fait accompli et ne participe jamais dans n'importe quelle décision qui affecte son avenir. L'Etat impose des régimes et fait des modifications fréquentes des programmes indépendamment de l'avis de l'étudiant, de nos jours l'étudiant est devenu comme un cobaye de laboratoire. Par exemple le régime LMD a été imposé par l'Etat malgré qu'il n'a été accepté ni par la majorité des étudiants ni par le corps enseignant, l'Etat aurait dû prendre l'avis de ceux qui sont concernés avant d'adopter ce régime. L'Etat ne communique pas toutes les informations qui concernent directement la vie de l'étudiant au sein de l'université ou post universitaire, ici on cite les conditions de l'obtention de la bourse d'étude, les lois concernant le cursus universitaire telles que les conditions d'avoir un contrat de vacation ….etc. Les informations sont toujours floues et l'accès à ces derniers est difficile. Prenons l'exemple du mastère, après que l'étudiant ait eu un certain diplôme dans une discipline spécialisée, il subit une énorme cassure dans l'enchaînement de la formation qu'il a souhaitée car en première année mastère il revient au tronc-commun comme un moyen de sélection pour ensuite retourner à sa spécialité. La coopération entre les universités tunisiennes et étrangères est quasi-absente. L'avis de l'étudiant doit avoir sa place que ce soit dans la société ou à l'université Programme d'étude Le programme au sein de l'université est très varié, il a été conçu pour permettre aux étudiants d'avoir une formation plus au moins complète. Mais ce que nous remarquons, c'est qu'il y a une discontinuité entre le programme d'enseignement de la première année et celui de la deuxième année, il n'y a pas une liaison entre les notions pour permettre aux étudiants d'avoir une suite logique. Le programme du nouveau régime LMD a condensé les matières et a instauré de nouvelles matières inutiles car déjà enseignées sous une autre appellation. Heureusement que les différentes universités en Tunisie se distinguent les une des autres dans la manière à enseigner. Qualité d'enseignant En Tunisie, on a des professeurs très compétents et qui ont de l'expérience. L'homme de terrain et enseignant en même temps contribue de façon claire et significative à la formation de l'étudiant car il allie le théorique à la pratique. Mais nous remarquons que l'âge a une grande influence sur la motivation du professeur pour travailler d'une façon créative. Il y a certains professeurs capables d'influencer le choix des matières à étudier en imposant leurs convictions indépendamment de la répercussions de ces choix sur la formation de l'étudiant. Un phénomène assez grave, celui des professeurs qui travaillent à des fins commerciales, les cours qu'ils dirigent permettent de vendre leurs propres livres dont le contenu est la matière enseignée donc les étudiants se trouvent dans l'obligation de les acheter. Conclusion Malgré toutes ces défaillances le niveau de l'université tunisienne est reconnu à l'échelle mondiale, et il nous reste beaucoup de choses à régler pour passer à un autre palier et cela en comptant sur toutes les parties prenantes. Moatez Ben Jemia Etudiant en mastère de recherche en gestion (ISG-TUNIS)