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Est-ce celà la Révolution ?
Incivisme, violence et banditisme !
Publié dans Le Temps le 06 - 07 - 2011

Les trois qualificatifs vont de pair. Ils sont souvent liés quelque part entre eux. Ils ont toujours existé certes, mais c'est du degré de leur ampleur que l'on parvient à se faire une idée du danger qu'ils représentent pour la vie en société. La Tunisie des trois dernières décennies était devenue un terrain fertile pour toutes les tares du genre humain.
Cela a commencé avec la démission des parents devant leurs enfants. Et ces mêmes parents – qu'on se le dise clairement – sont souvent de très mauvais exemples pour leurs progénitures. Quant à l'école, il vaut mieux ne pas en parler tellement son statut s'est dégradé. Elle est devenue une aire de délinquance par excellence. Ni le corps enseignant ni l'administration n'ont plus d'emprise sur les élèves.
La rue ? C'est là ou se mettent le plus en évidence la criminalité, l'incivisme, la violence et le banditisme c'est ce qu'elle nous offre – cette rue – comme spectacle à longueur de journée.
La conduite comme exemple
Cela commence dès les premières heures avec ces chauffards qui ont jeté dans les orties de l'oubli le code de la route. Ni feux ni panneaux de signalisation ne sont plus respectés, ni sens interdit, ni ligne continue, ni stationnement ou arrêts interdit n'ont d'existence pour eux. En ville comme à la campagne c'est la même comportement qu'on observe. Et ce ne sont pas seulement les jeunes qui sont les seuls à conduire de la sorte, les adultes et mêmes les vieillards sont de la partie. Femmes et hommes bien sûr ! Et si par malchance un usager de la route s'avise d'émettre la moindre remarque ou de montrer son irritation, c'est une avalanche d'injures et de qualificatifs obscènes qui s'abattent sur lui. Ceci s'il a la chance d'éviter l'agression physique. Outre la conduite, c'est le paysage de désolation que nous offrent les artères et les places de nos villes avec ces étalages anarchiques sur lesquels veillent des regards dont l'agressivité n'échappe à personne.
A cela s'ajoute un autre phénomène des plus graves pour nos villes et cités ; cette histoire de construire sans la moindre norme ni respect d'aucun plan d'aménagement ni respect du droit des autres. Les constructions anarchiques ont complètement défiguré nos quartiers devenus des blocs de béton sans la moindre esthétique. Les rues sont transformées en champs de gravas de détritus, ceci si on avait la chance de ne pas trouver l'accès à son habitation bloqué par des amas de gravier on de sable ou encore par une bétonnière à l'œuvre. Et encore une fois gare à celui qui ose protester !
Cela fait plus de cinq mois que la minorité de citoyens dignes de ce nom vit ce calvaire avec tout ce qui s'ensuit du matin à presque parfois à une heure tardive de la nuit comme tapage à cause des destructions, ou encore du bruit des meules à disque ou engins de tout genre.
C'est cela le vécu quotidien des Tunisiens de nos jours et qui en ont assez, mais ils n'ont aucun recours pour faire entendre leur voix pour que l'on arrête l'agression dont ils sont victimes.
Et la campagne ?
Celle-là aussi a son lot de gabegie, sur les routes c'est le racket consécutif aux braquages qui n'épargnent aucune région et aucun axe routier.
Les fermiers et les éleveurs de bétail sont attaqués en plein jour. Du matériel saccagé aux moutons et vaches volés on ne peut vraiment dresser la liste des crimes commis jour et nuit et partout dans le pays.
Sans exagération aucune il faudrait vraiment avoir des bunkers pour pouvoir préserver son bétail où être armé si on avait la possibilité d'avoir une arme.
Et ce qui est encore plus intrigant, c'est que ces voleurs circulent en camions et camionnettes dans les heures les plus tardives de la nuit, nullement inquiets du moindre contrôle ou soupçons des patrouilles de la garde-nationale.
Nombreux sont les agricultures et éleveurs qui ont tout perdu. Les plus chanceux d'entre eux sont en train de brader leurs biens pour presque rien du tout !
Braquer et s'il le faut, tuer !
Combien de jeunes et moins jeunes ont perdu la vie parce qu'ils ont essayé de résister à leurs agresseurs ? Combien de filles et de femmes ont été violées, ces derniers temps
Rappeler l'étudiante du Kef enlevée et violée, et le jeune de Bizerte poignardé par ce qu'il a refusé de céder sa moto !
Voilà le paysage que nous offre notre belle Tunisie post-révolution. Et ce qui nous attend et peut être encore pire puisqu'à la violence des bandits s'ajoute la cacophonie de ceux qui ont certain sens de la politique et de la pratique démocratique. On n'hésite plus à s'en prendre à ceux et celles avec qui on ne partage pas une opinion.
Trop c'est trop ! Et de grâce ne mettons pas tout sur le compte de la Révolution, car il s'avère - et c'est bien malheureux de l'avouer – que ces comportements avaient déjà leurs prémices, et qu'ils étaient au stade latent et n'attendaient que le moment propice pour sortir au grand jour. Et ce moment est survenu avec la chute de la dictature.
D'aucuns disaient que toute révolution s'accompagne de violence. Assurément, mais la violence révolutionnaire est une sorte d'auto-défense face à la violence qu'exercent les pouvoirs totalitaires ou oligarchiques.
Celle que nous vivons n'a rien à voir avec violence car, ses victimes d'aujourd'hui sont celles d'hier, celles de la dictature.
Que faire comme disait Lénine ?
J'avoue que je n'ai pas de réponse car devant le phénomène je me suis retrouvé intellectuellement incapable de la moindre idée.


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