Le taux de réussite au baccalauréat 2011 s'est nettement amélioré par rapport aux années précédentes. Avec les résultats de la session de contrôle, qui seront proclamés incessamment, le taux pourrait dépasser les 65 %. On ne peut que s'en réjouir ! Cependant, la réussite au bac ne doit pas être une fin en soi : ce n'est qu'un passeport pour l'accès à l'université où une nouvelle vie tout à fait différente attend le nouveau bachelier, une nouvelle étape à laquelle il faut bien se préparer pour pouvoir la franchir sans problème. Les admis au baccalauréat, à la session principale comme à la session de contrôle, sont appelés à passer encore par une épreuve non moins rude : celle de l'orientation universitaire. Ces nouveaux bacheliers s'interrogent sans doute sur la meilleure façon de réussir aussi dans leur choix de l'orientation universitaire. Cette tâche doit être strictement réservée aux seuls bacheliers, sans l'intervention d'autrui, mêmes leurs parents. Il s'agit là d'une affaire tout à fait personnelle qui ne concerne que le nouveau bachelier. En effet, c'est lui seul qui est le plus habilité à choisir les études supérieures qu'il aimerait le plus pour exercer le métier qu'il préfèrerait faire plus tard. Un jour, quand il sera médecin, ingénieur ou pilote de l'air et durant toutes les années que durera sa carrière, il sera heureux d'avoir accompli le bon choix puisqu'il exercera son métier avec amour, plaisir et dévouement. Si, en revanche, le choix de l'orientation est fait sous des contraintes pour satisfaire les caprices des uns et des autres, le nouveau bachelier entamera ses études universitaires, la mort dans l'âme, sans goût ni motivation. Même s'il réussit à déclencher son diplôme universitaire, c'est avec beaucoup d'amertume qu'il s'engagera dans la vie active, regrettant souvent de ne pas avoir fait les études tant souhaitées ! Les conséquences seront encore plus désastreuses si le diplôme obtenu demeure sans débouchés ! C'est pourquoi le nouveau bachelier doit peser le pour et le contre, jauger ses capacités personnelles, intellectuelles et physiques, avant d'effectuer son choix de la filière universitaire qu'il compte suivre et qui lui permettra un jour d'exercer le métier de son rêve. Laissons-les donc agir à leur guise et selon leurs vocations et prédilections ! Qu'ils soient capables de faire le bon choix et d'être responsables de leurs propres actes ! Le temps est révolu où le père disait à son fils : « Tu feras médecine ! » ou « Tu seras un ingénieur ! » ou encore : « Tu dois intégrer telle ou telle faculté ! » Les jeunes d'aujourd'hui veulent se sentir plus responsables de leur avenir. Il va sans dire que la réussite ou l'échec dans les études universitaires dépendra en grande partie de la filière qu'on aura choisie. Ce choix est d'autant plus important dans la mesure où il relève d'une bonne connaissance de la part du candidat à plusieurs niveaux : les critères indiqués dans le guide d'orientation concernant chaque filière, les capacités personnelles et les prédispositions intellectuelles et psychiques nécessaires à toute intégration dans la vie estudiantine. De même, ce choix décisif est soumis à un compromis entre ses désirs, ses préoccupations et ses centres d'intérêts d'une part, et des exigences des études et des formations à acquérir dans la filière envisagée d'autre part. il ne suffit donc pas de répondre à certains critères scientifiques pour opter à telle ou telle filière, mais il faut prendre en considération plusieurs facteurs. D'ailleurs, rien ne sert de courir ! Un numéro vert et une adresse électronique sont mis cette année à la disposition des nouveaux bacheliers pour de plus amples renseignements sur l'opération de l'orientation. Des professeurs spécialisés dans l'orientation scolaire et universitaire seront aux secours de ces bacheliers pour les conseils nécessaires durant toute la période de l'orientation qui commence le 13 juillet et se poursuivra jusqu'au 15 août. On déplore cependant l'absence cette année du salon national de l'étudiant qui avait l'habitude de se tenir chaque année pour éclairer les nouveaux bacheliers sur plusieurs questions concernant l'orientation, la formation, les métiers et les débouchés assurés par les différentes filières. Pour entamer de bon pied le cycle supérieur et bien réussir ses études universitaires, il faut effectuer le bon choix qui prenne en considération les motivations et les aspirations mais aussi les capacités intellectuelles et physiques, sans pour autant être influencé par l'entourage qui pourrait induire le nouveau bachelier en erreur!