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Les intermèdes «révolutionnaires» de notre Nationale 1
Publicité dans le Journal Télévisé; interruption des débats télévisés
Publié dans Le Temps le 11 - 08 - 2011

Pour ceux qui reprochent à notre chaîne nationale de télévision de n'avoir pas introduit de grandes innovations dans ses programmes, sa direction peut répondre aujourd'hui que c'est archi faux. Depuis quelques jours, en effet, c'est une révolution qu'elle a accomplie au beau milieu du journal du soir : on arrête les infos pendant un bout de temps pour passer les « commandes » des publicitaires.
Pour l'instant, on ne diffuse pas trop de spots comme cela se passe sur les chaînes privées qui n'ont pas de journal télévisé mais qui ont à la place trois ou quatre feuilletons à interrompre autant de fois pour passer jusqu'à 20 spots publicitaires à la fois. Donc, sur la chaîne nationale, on reste plus scrupuleux, mais qui sait ! Du moment que la mode de la publicité pendant le JT est lancée, allez savoir qui peut l'arrêter. Un jour peut-être l'intermède publicitaire interrompra les infos à trois reprises et au lieu d'avoir un JT d'une demi-heure, nous en aurons un d'une heure 30. Les responsables de la Nationale ont sans doute vu que leurs feuilletons du prime time ne pèsent absolument pas lourd devant ceux des télévisions privées, alors ils se sont rabattus sur leur émission la mieux suivie, en l'occurrence le JT de 20h 30, pour diffuser la réclame. Ou alors, ils doivent avoir une vision très originale de l'information : comme le téléspectateur attend fébrilement les nouvelles du pays et du monde, on les lui distille à petites doses, pour titiller un peu plus sa curiosité. Peut-être aussi qu'ils apparentent le JT à une rencontre sportive à deux ou à trois mi-temps. Après un quart d'heure d'informations, on laisse souffler les journalistes et les spectateurs. Sans doute pour les préparer à attaquer la phase suivante du « journal » télévisé ! C'est donc là la révolution la plus spectaculaire de notre Nationale 1 pour la survie de laquelle nous continuons, tous les deux mois, à payer des redevances au nom d'une loi inique qui se fout éperdument de toutes les contestations qu'on lui oppose.

Charcutage suspect

Continuant sur sa lancée « révolutionnaire », la Nationale 1 nous a gratifiés lundi soir, d'une autre nouveauté surprenante. On passait vers 23 heures 30 un débat sur la justice et la magistrature lorsqu'au bout d'une demi-heure, l'animateur interrompit son programme pour céder l'antenne à l'équipe du JT de minuit. Celle-ci ne la lui rendit (c'est-à-dire l'antenne) que 40 minutes plus tard. Imaginez un débat télévisé retransmis en direct, interrompu inopportunément et repris après 3 quarts d'heure d'information « remâchée » (il s'agissait en effet des mêmes nouvelles de 20 heures 30). De deux choses l'une : soit le journal de minuit est sacré pour les responsables de la Nationale et que donc il faut le passer à cette heure exacte quel qu'en soit le contenu ! Soit, ils trouvent que le débat sur la réforme de la justice est d'un intérêt minime par rapport à une reprise des infos de 20 heures. Autrement dit, ces « pauvres » invités, dont deux avocats, un juge qui plus est président de l'association des magistrats et un conseiller du ministre de la justice, peuvent poireauter le temps que prendra le journal et tant pis s'ils s'en vont au beau milieu de l'émission. Ah ! Ce « tant pis » nous fait penser à une troisième hypothèse : il se peut que la direction des programmes de la Nationale 1 ne soit pas si neutre qu'elle le paraît à propos de l'heure à laquelle est diffusée l'émission sur la justice et la magistrature. Passer ce programme à 23 heures 30, l'interrompre à minuit, pour le reprendre 40 minutes après et l'achever à 1 heure 30, cela laisse perplexe quant aux intentions des programmeurs de la chaîne nationale qui ont donné tout leur temps aux navets de la soirée avant de mutiler un débat crucial sur l'avenir de la justice en Tunisie. Tout le monde sait effectivement à quel point le sujet de la corruption dans le milieu des magistrats intéresse le public tunisien, surtout ces derniers jours à l'occasion des différents procès intentés contre la famille et les ministres du président déchu. En fait, l'enjeu est capital pour le pays entier et pas seulement pour les juristes et les hommes de loi. Tout cela autorise une interrogation des moins innocentes sur « l'indépendance » de la télévision nationale. On ne peut pas tout justifier par la concurrence des autres chaînes et par la programmation forcément légère du mois de Ramadan. Lorsque l'avenir du pays est en jeu, on ne charcute pas aussi cyniquement une émission qui, justement, discute de cet avenir national. Ce n'est pas un feuilleton égyptien à l'eau de rose qui nous fera comprendre à quel point il est urgent d'assainir notre appareil judiciaire des foyers de la corruption. Ce n'est pas un programme de devinettes débiles qui sauvera notre justice des « barons » de la mafia RCDiste. Il ne faut justement pas en rester au stade de la devinette quant à la Tunisie nouvelle que nous voulons construire. Edifions sur des bases solides les lendemains de ce cher pays qui est le nôtre. Malheureusement, cela ne peut se faire avec les intermèdes suspects de la Nationale 1 !


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