L'attitude absolument scandaleuse de certains journalistes à l'annonce de la chute des 6 listes de la « Pétition Populaire » n'est pas isolée et elle mérite une lecture plus poussée. En effet, c'est l'image que l'opinion publique a de nous, l'image que nous avons de nous-mêmes : aucun professionnalisme, aucune objectivité, aucune neutralité, aucune décence. Le revirement à 180% est notre credo, les volte-face sont notre créneau, on est capable de tenir un discours et son contraire selon l'air du temps, sans pause, sans rétention ! En effet, on a LU, VU, ENTENDU, des journalistes qui, pas si loin qu'hier (avant la révolution) évoquer les « injazatt » (au moindre titre acquis par nos sportifs) et qui, aujourd'hui, sans transition aucune, sans aucune « hichma » (décence) tiennent un discours révolutionnaire (sans même connaître son contenu, mais avec un verbiage général et creux) qui sort mal de leurs écrits, de leurs bouches. Qui peut, encore, leur faire confiance ? Qui peut, encore, nous faire confiance ? De l'extrême à l'autre, sans transition. Sont-ils nés, subitement, miraculeusement, le 14 janvier ?? Que faisaient-ils avant ? Que disaient-ils avant ? Qu'écrivaient-ils avant ? Pour que la confiance du public revienne, pour que la crédibilité (ou un semblant) se réinstalle, pour que le regard (dédaigneux) à notre égard change, il est nécessaire de faire notre mea-culpa, de ranger les freins un peu, de ne pas « sombrer » dans le révolutionnaire (ça fait rire qui ne souffrent pas d'amnésie). Notre sport a besoin de révolution tranquille et, à la veille du retour à la compétition, nos médias doivent revenir aux A.B.C d'une presse raisonnable, objective, neutre, constructive, pas allumeuse, douteuse, tendancieuse. Et c'est l'une des clefs de la réussite de la nouvelle saison. Fathi EL MOULDI andalib [email protected]