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Le coup de Kennedy
Ici Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 06 - 2011


Par Abdelhamid Gmati
Que sait-on du 35e président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy? Il n'est pas le sujet de cette chronique mais son exemple est édifiant. Héros de guerre, blessé, ayant de cruels maux de dos qui lui empoisonnèrent la vie, séduisant, charismatique, il s'est illustré par quelques actions, comportements et déclarations qui sont restés célèbres. D'abord son assassinat à Dallas dans des circonstances qui restent obscures et qui ont ajouté à sa célébrité, malgré les enquêtes " indépendantes " (du genre que nous avons aujourd'hui, en Tunisie, avec des personnalités " indépendantes " qui décident ). Ensuite, par son discours d'investiture qui a surpris et est resté une référence, non seulement en Amérique mais aussi dans le monde: "Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les Etats-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde". Cela, on ne l'a pas encore. Il a dit aussi une bêtise qui reste dans les mémoires des Allemands et qui a fait le tour du monde. A Berlin, isolée par les murs soviétiques, il déclara : "Ich bin ein Berliner". Dans un élan démagogique il voulait dire "je suis un Berlinois", c'est à dire " me sentant assiégé comme vous " ; en fait le terme" Berliner", en allemand, renvoie à un gâteau berlinois. Les Allemands ont ri mais ont compris. Mais ce que l'on sait moins, c'est que son ambition était en fait celle de son père, Joseph, qui le poussait. Un homme qui avait fait fortune, en profitant, entre autres, de la prohibition d'alcool et qui avait vu ses ambitions politiques bloquées à cause des ses positions envers Hitler. John Fitzgerald, sénateur, presque malgré lui, dit à son père, qui voulait le pousser à se porter candidat à la présidence : " Mais père, je n'ai pas de programme politique ? ". Lequel lui répondit : " Mais qui te demande un programme politique? L'image, mon fils, l'image ".
C'est là que l'exemple de Kennedy nous intéresse : " l'image, mon fils, l'image ". Il mit en pratique le conseil de son père. Face à un Richard Nixon supérieur et plus riche en idées et en propositions, mais mal à l'aise face à la caméra, il apparut décontracté, calme, maître de lui, télégénique. A la radio, les citoyens ayant suivi le débat ont estimé que Nixon était légèrement plus convaincant. Kennedy venait de démontrer que savoir se tenir devant la caméra était primordial. Par la suite, on eut la catastrophe impérialiste de la " Baie des cochons ", où Kennedy voulait " dégommer Castro ", celui des fusées où nous avons frôlé une guerre nucléaire, etc.
Depuis, c'est l'image qui compte. Chez nous, nos candidats au pouvoir font de même : ils se soucient de l'image, et ne proposent rien pour régler le problème du chômage ou celui de la dette, ou encore celui de la pauvreté ; ils ne cessent d'insulter les médias qui, selon eux, " n'ont pas évolué ". Leurs évaluations des médias sont fonction de leur présence sur ces médias. Et, vu qu'ils sont " vilains, pas beaux ", ils essaient de nous anesthésier par leurs discours. Ennahdha, par exemple, qui se présente comme un parti démocrate, et on se demande en quoi elle est " islamiste "? Donc, pourquoi existe-t-elle, en tant qu'islamiste ? D'autant qu'elle avoue vouloir nous imposer sa dictature islamiste d'un autre âge. Les partis de gauche, comme celui de Hamma Hammami, qui relève du stalinisme, veulent nous berner en donnant une image de démocrates alors qu'ils nous préparent une " dictature du prolétariat ", en fait la leur. Et tous nous mentent, en se pavanant sur les ondes, les journaux, les radios et les images, pour nous dire qu'ils parlent au nom du peuple. Y compris ceux qui se disent indépendants, comme les membres de la soi-disant Haute Instance supérieure pour les élections. Qui lui a donné le droit de fixer la date des élections ? Et ses membres sont-ils " indépendants " ? Quand on a été, comme son président Kamel Jendoubi, membre de plusieurs associations opposantes à l'étranger, on a noué des relations, conclu des accords, établi des programmes avec d'autres associations, recherché des subventions et des dons conditionnés à l'étranger, et avoir été éloigné du pays depuis 18 ans, on ne peut être indépendant. Et on ne connaît pas la Tunisie. Comment aller à Tadjerouine, à Sakiet Sidi Youssef, à Thala, à Foussana (à ne pas confondre avec Fouchana), à Douiret, à Hamma (laquelle?), ou simplement à Sakiet Ezzit ? Surtout, comme c'est le cas de certains, on est binational et qu'on travaille pour un gouvernement étranger. On les a appelés dans une précédente chronique " les vampires " de notre Révolution. Alors l'indépendance de ces Messieurs, il vaut mieux ne pas en parler…On comprend qu'ils nous manipulent…
Rappelons un peu ce qu'a dit Kennedy, dans un moment de sincérité, étranger à l'image : "ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays". Répondez-nous Messieurs Jendoubi, Hammami, Abdelwahab El Héni et autres Ahmed Rahmouni, Néji Bghouri, toutes ces personnes qui n'ont jamais existé auparavent, et qui ont toutes un passé (ils ne sont pas de la génération spontanée, rien qu'à voir leur âge) et qui ne cessent d'être négatives sans rien proposer. Kennedy a quand même fait évoluer la question de l'égalité raciale. Monsieur Rached Ghannouchi veut nous priver de la démocratie et être un émir. Les autres ne disent aucun programme sauf de nous ébahir par l'image. La différence avec Kennedy est qu'il présentait bien, qu'il avait de la présence, qu'il était d'un physique agréable, avenant, qui plaisait au moins aux femmes et aux esthètes. Les nôtres….ils sont vilains, pas beaux. Méfions-nous, il y a des Ben Ali qui se préparent, en nous trompant. Par l'image.


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