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Les quartiers résidentiels transformés en décharges sauvages
La vie dans la cité
Publié dans Le Temps le 15 - 09 - 2012

Une campagne exceptionnelle de propreté des villes tunisiennes a démarré il y a presque deux mois. Prise par le gouvernement provisoire, la décision avait pour objectif de redonner aux villes et aux quartiers un aspect propre après avoir été envahis par les ordures.
Pour atteindre cet objectif, les responsables au pouvoir ont même mobilisé les agents de la police. Mais vainement. Les actions de propreté menées jusque là n'ont pas donné un résultat fructueux. Au contraire. Les amas d'ordures s'entassent davantage, même dans les quartiers. Preuve à l'appui. Plusieurs zones résidentielles se sont transformées en décharges sauvages. A Ben Arous, à la Charguia ainsi que dans d'autres zones de la ville de Tunis, les espaces inexploités se sont transformés en dépotoirs d'ordures et de déchets de construction. Le travail accompli reste toujours insuffisant et ne donne, surtout pas de résultats fructueux, car le problème n'a pas été résolu à la source. Il ne suffit pas de mener des campagnes de propreté exceptionnelles tous les dimanches. Il importe en fait d'arrêter des solutions radicales à ce problème récurrent qui tarde à être résolu depuis des mois malgré les efforts déployés par les différents intervenants.

Vivre dans un environnement propre et commode est certes, le souhait de tout citoyen du monde. Cette aspiration aussi ordinaire que l'on imagine, n'est pas très simple à concrétiser en Tunisie depuis des mois. Il est devenu malheureusement, difficile pour certains habitants, de vivre de manière normale, car leurs quartiers se sont transformés en des déchargés sauvages où, les ordures ménagères ainsi que les déchets de bâtiments sont entassés. A Ben Arous, pas très loin du siège du gouvernorat, les espaces inexploités sont envahis par les ordures. Des engins privés déchargent quotidiennement des masses de déchets pour qu'elles soient brûlées tard le soir.

Paysage désolant

A la cité Olympique, les riverains vivent le même sort. Pas très loin d'un groupement d'immeubles, un espace vague s'est transformé, quant à lui, en une décharge sauvage où, les ordures tous genres confondus y sont entassées. Ce paysage désolant se multiplie dans plusieurs villes et espaces de vie. Malheureusement, le phénomène prend de l'ampleur malgré les tentatives prises par les différents intervenants.

Mais comment s'explique ce phénomène ? Il est clair, en effet que la question n'a pas été résolue à la source. Pis encore. Les ordures collectées d'un endroit sont versées dans d'autres espaces en pleines cités résidentielles et ce, au vu et su des citoyens et des autorités de tutelle.

Rapports tendus

Autre question se pose dans ce cadre. Pourquoi les Tunisiens ont-ils des rapports tendus avec leur environnement ? Pourquoi ne respectent-ils pas le milieu dans lequel ils vivent. Cela est dû, entre autres, au manque de civisme que la monopolisation de l'Etat des espaces publics. Il existe en plus un autre facteur qui ne manque pas d'importance. Il s'agit de la distanciation aiguë entre l'être et le paraître. En fait, l'ancien régime a tout misé sur le paraître voire la société vitrine tout en ignorant la partie caché de l'iceberg. Notre rapport avec notre milieu vital fait partie de l'essence de l'être. D'ailleurs, l'un des objectifs de la Révolution que nous avons voulu une Révolution citoyenne est la réconciliation entre le citoyen et son environnement. Toutefois, rien ne va dans ce sens ou cet objectif. Il y a même un problème à ce niveau. Les autorités de tutelle sont en train de noyer le poisson avec des problèmes futiles qui nous éloignent de nos préoccupations et nos attentes réelles, ce qui risque même de ne pas nous permettre de vivre ensemble. Il est donc temps de revoir nos rapports avec notre environnement. Les Tunisiens ont tant souffert sous l'ancien régime d'un individualisme solitaire accablant et stérile. Le moment est propice après la Révolution pour nous investir dans une nouvelle méthodologie qui ouvre les voies d'un individualisme solidaire car, l'environnement est le ressort d'une action civique, citoyenne, et solidaire. Reste qu'il faut laisser de côté les intérêts et la démagogie politiques qui ont longtemps été utilisés et qui n'ont pas donné des résultats fructueux. L'expérience des comités des quartiers laquelle n'a pas fait ses preuves et qui est en train de se relancer sous une nouvelle forme, ne doit pas se reproduire pour ne pas refaire les mêmes fautes et exploiter ainsi les citoyens pour des finalités politiques. Il importe en fait d'inculquer davantage l'esprit de volontariat auprès des citoyens pour pouvoir limiter les dégâts causés à notre environnement.


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