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Lettre aux politicards
Dit crûment
Publié dans Le Temps le 23 - 08 - 2013

Au regard des manifestations quotidiennes et des mobilisations des uns et des autres, de ces foyers d'incendie qui éclatent çà et là, une hypothèse gravissime commence à prendre corps, et si l'on ne prend pas les mesures qui s'imposent, si les responsables de la nation, ces hommes politiques qui se décrédibilisent de plus en plus, ne se font pas des concessions, ne se réunissent autour d'une même table, oublient toutes leurs divergences, et privilégient l'avenir du pays, il sera ardu de plâtrer ces fractures avérées, et remédier à ces divisons naissantes.
Une kyrielle de questions, sources de ces maux que l'on supporte à notre corps défendant, au cœur des préoccupations de chacun d'entre nous scindent grosso modo en deux notre classe politique, toutes orientations associées. Il est consternant par exemple d'observer, qu'à cause d'une ANC adynamique, les débats qui engagent l'avenir de notre pays se tiennent à la rue, ou dans les places publiques. Il faut reconnaître que l'extrémisme agrippé au sein de cette dite classe politique commence à agacer la masse dans la rue, celle-là même qui était devenue dans cet arc de temps historique, allant du 17 décembre 2010 au 14 janvier 2011, une véritable ‘arme de destruction massive'.
Cela doit procurer matière à réfléchir à tous les politicards collectivement responsables de la dégradation de la situation générale. Qu'est-ce qu'on a réalisé de toutes ces affiches appétissantes, de tous ces beaux programmes électoraux précédant cette fameuse date du 23 octobre? Force est de constater que la montagne accoucha d'une souris. Tous ces plans programmes sont restés lettres mortes et ont tous rejoint le cimetière des discours jamais suivis d'effets. Aux attentes du peuple, à ses espoirs sans limites, 'tout' est resté au stade des mots, aux ‘starting-blocks'. Pourquoi donc toutes ces belles promesses ne se sont-elles pas traduites en des actes sur le terrain? A-t-on vraiment défendu, kif-kif, les intérêts des classes populaires, a-t-on travaillé, sans discrimination, pour tous les tunisiens? A-t-on optimisé la politique sociale (en matière de couverture sanitaire, de logement décent, d'emploi, de bien-être collectif, de l'éducation, de l'enseignement, de la formation professionnelle, de la culture…)? Où sont passées toutes ces paroles d'honneur en vue de promouvoir le secteur économique et lui éviter toute précarité? L'extrémisme politique dont certains élus font montre, est, aussi, source d'insécurité qui décourage les investisseurs dont le pays a besoin, pour remettre en selle son économie et résorber un tant soit peu le chômage endémique qui frappe de plein fouet le pays. Pourquoi est-ce que tous ces dossiers en suspens relatifs aux hommes d'affaires traînent-ils encore? Pourquoi n'a-t-on pas été assez préventifs en matière de sûreté? Tous ces assassinats barbares, ne sont-ils pas, en partie, synonymes d'échec de notre système de gestion de sécurité?...
Toutes ces questions et une foule de bien d'autres nous amènent à reconnaître que la crise est là, et il faut vraiment avoir des œillères pour le nier. Entre gouvernants et une bonne majorité de gouvernés autrefois silencieux, mais bruyants aujourd'hui, le courant ne passe plus. L'arène politique fait le dégoût de beaucoup… Peut-on encore avoir confiance en nos dirigeants? That's the question! Là est la question!
Tout observateur lucide de la vie politique actuelle finit par conclure que certains changements sont inévitables, et si par malheur, chacun va camper sur sa position les risques de déviation, du chaos (qu'on ne souhaite jamais) sont réels. La sortie de crise n'adviendra que si l'on se tourne sérieusement vers les véritables enjeux du développement qui concernent toute la population, toutes catégories confondues, et cela suppose une qualité d'acteurs politiques capables de sortir avec un compromis de bonne foi sur les sujets à l'origine de la Révolution.
Notre pays de l'avis de tous les experts est au cœur d'une profonde crise socioéconomique, qui pousse sur fond de présumés acquis électoraux (discutables), d'ignorance, d'inaptitude technique, d'hypocrisie, de conflits d'intérêt, de revendications sociales, de divergences de vue, d'esprit d'opposition, de double langage, bref, de manque de stratégie qui ne répond pas aux attentes… reléguant l'Intérêt National au second plan. Dans ce paysage sous haute tension (insécurité oblige), comment voulez-vous que le peuple qui ne voit aucune optimisation de son bien-être (auquel il aspire légitimement) venir et - dont les intérêts ne sont défendus par personne - accorde encore foi en ses gouvernants?
Au fil des jours, la crise de confiance née de ce stress social asphyxiant ne fait que s'amplifier, et l'angoisse véritable réside dans ces indices de division qui commencent à se dessiner au sein de la masse. Plus le fossé de creuse entre les antagonistes, plus le peu de confiance qui reste debout fond comme du beurre au soleil. Une gestion éclairée doit prendre ce paramètre en considération, et tout faire pour en avoir raison par le dialogue avant qu'il ne soit tard.
Pour conclure, reconnaissons que l'heure est grave et en foi de quoi, toutes les forces vives du pays (y compris celles médiatiques), doivent absolument se coaliser aux fins de dompter de la plus belle des manières, celle citoyenne il est entendu, toute cette Crise que nous vivons si mal. L'heure est assez grave, une prise de conscience est nécessaire, vitale même. De part et d'autre, arrêtons toutes ces critiques partisanes, et attelons-nous à une seule et unique mission: sauvons notre pays. La cruche perd de l'eau, et si nous ne nous appliquons pas à arrêter (solidairement) le fléau nous risquons tous de mourir de soif. Seules des concessions de la part des uns et des autres nous permettent de décamper de ce bourbier.


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