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La myopie occidentale en terre d'Islam !
Publié dans Le Temps le 13 - 10 - 2013


Par Khaled Guezmir
Les nouvelles qui nous parviennent de Libye ne présagent rien de bon. Un « non Etat », hérité de quarante ans de démagogie politique du régime Kadhafi, en voie de disparition et à la place… quoi ?
Une mosaïque de régions soumises aux seigneurs de la guerre ; se réclamant tous de la légitimité « révolutionnaire » du 17 février 2011.
L'Occident paie le prix fort sa décision de casser l'énigmatique héros du 1er septembre 1969, trop turbulent et imprévisible pour leurs intérêts dans la région.
Du coup, un ambassadeur américain, pourtant ami de la Libye, assassiné et lynché par une horde de terroristes fanatisés, une ambassade, celle de M.Sarkozy, l'artificier numéro 1 à l'époque, de l'OTAN, qui a donné l'estocade finale à Kadhafi et à son régime, une attaque à la voiture piégée contre l'Ambassade de Suède à Benghazi, sans compter les dégâts collatéraux « locaux » et l'assassinat des meilleurs cadres et généraux de l'armée régulière libyenne et ce qui reste de sa place fidèle à l'autorité centrale, le tout arrosé par le rapt du Premier ministre lui-même, M. Ali Zidane, un gentleman formé à l'occidentale et ancien opposant à Kadhafi. Voilà le résultat de la myopie occidentale et sa faillite stratégique aussi bien en Afrique du Nord qu'en Afrique subsaharienne, qu'au Moyen-Orient surtout en Syrie et en Egypte à qui M. Obama, vient de suspendre l'aide militaire !
L'Occident s'enfonce jour après jour dans sa fuite en avant à vouloir donner une chance à « l'Islam politique » de construire la démocratie aux normes universelles, mais, sans affirmer de manière forte certaines exigences à ce niveau. Parmi ces exigences, la nécessité de respecter le processus démocratique engagé suite à des élections instituant une période « transitoire » limitée dans ses objectifs et dans la durée. Trois expériences pratiquement avortée pour l'Egyptienne asphyxiée en Libye et bien traumatisée en Tunisie, résument l'aboutissement transitionnel du « Printemps arabe » totalement dévié de sa trajectoire initiale celle d'instaurer une série, la première dans le monde arabe depuis les Omeyades, de régimes démocratiques et sociaux vivant au rythme de la terre.
En Egypte, la première déviation a été celle initiée par M.Morsi, frère musulman et président élu, frère musulman, et président élu, de s'approprier tous les pouvoirs et de refuser tout partage et séparation à ce sujet. Résultat, 33 millions d'Egyptiens, à Maïdane Attahrir et dans les grandes métropoles pharaoniques pour demander sa destitution concrétisée par le « coup » du général Sissi.
En Libye, la situation, presque similaire avec la nôtre, les élections pour la transition, ont donné une majorité islamiste au « Congrès », mais avec une minorité de blocage libérale et occidentalisée.
D'où un gouvernement avec un Premier ministre libéral mais assez représentatif des courants modérés y compris les islamistes non inféodés à « Ansar Achariaâ » proche d'Al Kaïda et de l'Aqmi. Seule différence avec notre pays : l'Etat centralisé, institué depuis la dynastie husseïnite, au 18ème siècle, consolidé par le protectorat français à partir de 1881 et boulonné définitivement par l'Etat national moderne de Bourguiba.
Enfin, en Tunisie, d'où on attendait le dernier « miracle » du printemps arabe pour éviter les dérives égyptienne et libyenne, les choses sont bien parties avec une élection certes, assez critiquable, mais acceptée par tous, de l'Assemblée nationale constituante avec une certaine diversité « miraculeuse », malgré une majorité dominante du parti islamiste. Mais, encore une fois, le miracle ne vint pas ! Voici pourquoi !
D'abord, tout le monde s'est trompé sur le degré d'évolution du parti islamiste qu'on a classé un peu trop vite localement et internationalement comme un parti démocratique et surtout « civil » (en arabe « madani » »).
La première année de la transition islamiste a été marquée par une forte ascendance du « message » (daâwa) religieuse. Le pays a été envahi et assommé par des dizaines, pour ne pas dire des centaines, de prédicateurs (Douaât) venus d'Orient (Arabie Saoudite, Koweït, Egypte, etc…..) pour diffuser un Islam pur et dur, proche du Wahabisme et totalement étranger à notre référentiel Zeitounien.
Les avertissements, des ulémas tunisiens, bon patriotes et élevés à la Grande Mosquée, qui était la première grande université islamique avant même « Al Azhar » d'Egypte, sur les effets nocifs de ce bourrage de crânes n'ont servi à rien, à part envoyer « au charbon » de la traîtrise et de l'infamie, ces savants très respectables et très lucides. On est allé même jusqu'à limoger l'excellent mufti de la République, le Cheikh Othman Batikh, pour avoir dénoncé le « Jihad Ennikah », comme une sorte de prostitution infamante pour la femme et contraire aux préceptes de l'Islam. Autre résultat dramatique, l'envoi de milliers de jeunes tunisiens, victimes de ce bourrage de crâne oriental, en Syrie, sous la bannière de « Nosrat Achariaâ » pour se faire tuer dans une guerre qui n'est ni la leur ni la nôtre !
Triste bilan : plus de 1900 morts parmi ces jeunes, sans compter des milliers d'autres prisonniers et des familles tunisiennes traumatisées.
Autre erreur d'aiguillage, le système transitionnel a été manipulé de telle sorte que la « petite constitution » votée à l'ANC et organisant les pouvoirs publics de la transition a donné un pouvoir infini et illimité à l'ANC, elle-même, et au gouvernement. L'ANC est devenue ainsi un véritable « Parlement » outre passant sa vocation première et unique : Rédiger une Constitution en l'espace d'un an et renvoyer les électeurs aux urnes pour de nouvelles élections permanentes et de stabilisation.
Entretemps, le système sécuritaire national a été pris d'assaut par le terrorisme armé avec les assassinats politiques, le Chaâmbi et la circulation banalisée d'armes à partir de la Libye sur l'ensemble du territoire tunisien. Du coup, « la violence légale » n'est plus restée la propriété exclusive de l'Etat et du gouvernement mais de groupes terroristes alliés à l'Aqmi et à El Kaïda !
Aujourd'hui, la synthèse de tout cela, c'est qu'aucun pays du printemps arabe n'a réussi à progresser sur la voie d'un système démocratique caractérisé par la séparation des pouvoirs, la neutralité des pouvoirs publics et surtout l'alternance pacifique au pouvoir.
Mais, vous me direz… « Et le dialogue national… C'est bien un pas positif « miraculeux » pour réaliser le rêve tunisien du printemps arabe » !
Certainement, un espoir, mais demandez à ceux qui contrôlent l'ANC ce qu'ils en pensent, vous comprendrez qu'il ne s'agit que d'un mirage… Un de plus pour semer le désespoir et la suspicion parmi tout un peuple !
Entretemps, l'Occident qui a tout cassé… dort tranquille…
Débrouillez-vous… Nous, on s'en fiche ! N'est-ce pas, Messieurs Sarkozy, Obama et Cameron !
K.G
l��ot ��A0pt; font-family:"Verdana","sans-serif";mso-bidi-font-family:"Courier New"'D'abord, tout le monde s'est trompé sur le degré d'évolution du parti islamiste qu'on a classé un peu trop vite localement et internationalement comme un parti démocratique et surtout « civil » (en arabe « madani » »).

La première année de la transition islamiste a été marquée par une forte ascendance du « message » (daâwa) religieuse. Le pays a été envahi et assommé par des dizaines, pour ne pas dire des centaines, de prédicateurs (Douaât) venus d'Orient (Arabie Saoudite, Koweït, Egypte, etc…..) pour diffuser un Islam pur et dur, proche du Wahabisme et totalement étranger à notre référentiel Zeitounien.
Les avertissements, des ulémas tunisiens, bon patriotes et élevés à la Grande Mosquée, qui était la première grande université islamique avant même « Al Azhar » d'Egypte, sur les effets nocifs de ce bourrage de crânes n'ont servi à rien, à part envoyer « au charbon » de la traîtrise et de l'infamie, ces savants très respectables et très lucides. On est allé même jusqu'à limoger l'excellent mufti de la République, le Cheikh Othman Batikh, pour avoir dénoncé le « Jihad Ennikah », comme une sorte de prostitution infamante pour la femme et contraire aux préceptes de l'Islam. Autre résultat dramatique, l'envoi de milliers de jeunes tunisiens, victimes de ce bourrage de crâne oriental, en Syrie, sous la bannière de « Nosrat Achariaâ » pour se faire tuer dans une guerre qui n'est ni la leur ni la nôtre !
Triste bilan : plus de 1900 morts parmi ces jeunes, sans compter des milliers d'autres prisonniers et des familles tunisiennes traumatisées.
Autre erreur d'aiguillage, le système transitionnel a été manipulé de telle sorte que la « petite constitution » votée à l'ANC et organisant les pouvoirs publics de la transition a donné un pouvoir infini et illimité à l'ANC, elle-même, et au gouvernement. L'ANC est devenue ainsi un véritable « Parlement » outre passant sa vocation première et unique : Rédiger une Constitution en l'espace d'un an et renvoyer les électeurs aux urnes pour de nouvelles élections permanentes et de stabilisation.
Entretemps, le système sécuritaire national a été pris d'assaut par le terrorisme armé avec les assassinats politiques, le Chaâmbi et la circulation banalisée d'armes à partir de la Libye sur l'ensemble du territoire tunisien. Du coup, « la violence légale » n'est plus restée la propriété exclusive de l'Etat et du gouvernement mais de groupes terroristes alliés à l'Aqmi et à El Kaïda !
Aujourd'hui, la synthèse de tout cela, c'est qu'aucun pays du printemps arabe n'a réussi à progresser sur la voie d'un système démocratique caractérisé par la séparation des pouvoirs, la neutralité des pouvoirs publics et surtout l'alternance pacifique au pouvoir.
Mais, vous me direz… « Et le dialogue national… C'est bien un pas positif « miraculeux » pour réaliser le rêve tunisien du printemps arabe » !
Certainement, un espoir, mais demandez à ceux qui contrôlent l'ANC ce qu'ils en pensent, vous comprendrez qu'il ne s'agit que d'un mirage… Un de plus pour semer le désespoir et la suspicion parmi tout un peuple !
Entretemps, l'Occident qui a tout cassé… dort tranquille…
Débrouillez-vous… Nous, on s'en fiche ! N'est-ce pas, Messieurs Sarkozy, Obama et Cameron !


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