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Mémoire du temps présent.. Le prix des surenchères
Publié dans Le Temps le 10 - 08 - 2014

Les Tunisiens ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes ! Trois ans d'improvisation et d'anarchie, où les gouvernements successifs asphyxiés par la pression politique et sociale ont joué le « sauve qui peu », avec cet adage du temps de guerre : « Tebki omek.. wala Tebki ommi » (Il vaut mieux... si quelqu'un doit mourir sur le front... que ce soit votre mère qui pleure et non la mienne) !
La Nahdha a procédé au recrutement d'une pléthore de fonctionnaires qui pèsent et pèseront encore au moins une décennie sur la masse salariale de l'Etat... mais avait elle d'autres choix ! Il fallait calmer la demande pressantedes diplômés chômeurs, mais aussi ses propres militants réprimés par l'ancien régime.
Le gouvernement Mehdi Jomaâ, à peine investi, a très vite compris que les caisses, non seulement étaient vides, mais que la situation empirait de jour en jour du fait de la lassitude générale, de l'insécurité aux frontières et de l'émergence du terrorisme de masses, après avoir été quelque peu « élitiste » du temps de Ben Ali.
Les investisseurs, hésitent attendent et vont ailleurs, parce que le capital est génétiquement volatile et les secteurs productifs étaient soit frappés de paralysie surtout les mines, ou de ralentissement de « zèle » comme au bon vieux temps de la revendication sociale non contrôlée.
Bref trois années de « vacances à tous les niveaux qu'il va falloir payer dans la chair et comme le dit la sagesse populaire : Le mariage est terminée... place aux créanciers ! (Woufa El Erss... wa hadhrou el madaïniya).
Or le plus grand des créanciers c'est l'Etat, puissance publique sans état d'âme, car sa vocation première c'est de prendre en charge les exigences et la demande sociale surtout quand une nation est incapable de se prendre elle-même en charge.
Appelez cela « l'Etat providence, l'Etat seigneur ou l'Etat contraignant et coercitif, mais depuis la nuit des temps les gouvernants ont toujours tendance à s'approprier l'Etat et de prendre des « mesures » pas toujours efficaces ni raisonnables !
Il est maintenant plus que prouvé que l'Etat, ce mal nécessaire, est souvent mauvais gestionnaire.
Même les peuples Européens en conviennent. Ils reprochent à l'Etat « unitaire » de Bruxelles de trop dépenser surtout à financer une administration pléthorique et une bureaucratie tentaculaire et jugée inefficace.
D'où le regain des nationalismes, un peu partout en Europe.
Par conséquent l'Etat est coûteux... mais c'est l'Etat !
Pouvons-nous dire le contraire, nous qui appelons à une remise, à niveau de l'autorité de l'Etat, totalement sinistrée depuis cette transition interminable et qui veut continuer à « légiférer » dans les temps additionnels !
Après la loi non constitutionnelle qui a créé l'instance de la « vérité et de la dignité », il fallait s'occuper rapidement de la loi de finances complémentaire, car toutes ces « instances » lumineuses, et tous ces recrutements anarchiques impliquent un financement, et l'Etat doit trouver l'argent faute de quoi nos « vérités » et notre « dignité » seront bloquées !
Nous disons cela pour faire remarquer que les citoyens peuvent comprendre et accepter certaines dépenses utiles et même « calmantes » des pressions sociales comme celles des nouveaux recrutements ou des augmentations de salaires, qui peuvent être positives et même doper la consommation et aiguiser la production. Mais financer les instances de l'inquisition, de la chasse aux sorcières ou celles qui approfondissent la discorde, la désunion et la haine des Tunisiens entre eux, c'est tout simplement contre productif et malsain parce qu'on ajoute à l'agressivité ambiante.
Aujourd'hui, la loi des finances complémentaires appelleles citoyens et les citoyens à de nouveaux sacrifices, à plus de transparence.
Elle est certainement dictée par la nécessité et des exigences de premier ordre bien qu'elle puisse décourager quelque part les investisseurs qui ont toujours peur du « trop d'Etat ».
Notre devoir c'est d'être compréhensifs et de soutenir l'action du gouvernement.
Mais de l'autre côté, il faut que la transparence soit aussi une « valeur » de l'Etat et non pas une « amende » de la surenchère des partis politiques et des revanchards qui risquent de détruire encore plus la concorde sociale des Tunisiens, comme ils l'ont fait pour l'appareil sécuritaire.
Financer des organismes de la discorde qui nous ont été imposés par des « lois » dont on découvrira sûrement un jour la « non-constitutionnalité », c'est tout simplement de l'opacité et non de la transparence.
Alors vivement la lumière... !
Notre grand poète Abou El Kacem Echebbi disait bien : « Ila annouri... Fannourou sirrou el Hayet... »
Oui la lumière, c'est le secret de la vie !
K.G


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