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L'autre face de la Révolution : Grave déficit de civilité de la société tunisienne
Publié dans Le Temps le 11 - 10 - 2014

Suite aux actes de vandalisme au lendemain de la révolution, certains tunisiens se sont acharnés à enlever les statues de la mascotte « Labib », qui étaient dressés dans les différentes places publiques, en tant que figure emblématique de la propreté de l'environnement et de l'écologie. Un comportement insensé et risible à la fois, qui reflète la simplicité d'esprit de ces gens, leur mentalité arriérée et le degré zéro de leur conscience. On dirait que ces statues représentaient l'ancien régime ou de la personne du président déchu, alors que ce n'était qu'une simple initiative de l'ex- Ministère de l'environnement et de la protection de la nature pour la sensibilisation des habitants au respect de l'environnement et à la propreté de leur milieu ambiant.
Depuis cet acte absurde, le pays s'est envahi par les saletés, partout où l'on passe, ça sent mauvais, partout ça sent la poubelle. Les ordures s'entassent, font des cimes et odorent les alentours. L'air est pollué, les habitants suffoquent et le paysage est désagréable à voir.
Les comportements irresponsables de certains citoyens réfléchissent leur mal-compréhension de la notion patrie, qui justement, nécessite en premier lieu la protection pour assurer son rayonnement parmi les autres pays.
Comment traduire ainsi l'amour de la patrie ? Qu'est ce qui détermine le degré de civilité d'une société ? Est-ce en récitant machinalement l'hymne national sans même assimiler son contenu sémantique ou sa visée pragmatique ? Aujourd'hui chacun se presse à dire haut l'hymne sans l'avoir appris convenablement pour exprimer son appartenance à cette terre et surtout pour réclamer ses droits, alors qu'il oublie ses devoirs, le plus simple des devoirs, celui de veiller sur la propreté du pays afin qu'elle rayonne et attise l'envie des étrangers pour la visiter et par la suite réanimer le secteur du tourisme.
Même la chanson la plus répandue à l'échelle nationale et internationale est celle qui a puisé ses métaphores dans la poubelle, et le couplet auquel on fait référence dans nos discours est celui qui compare le peuple à être comme la saleté dans la poubelle ! La poubelle l'a emporté au détriment de tout, elle a envahi même l'art et la musique !
Malgré la campagne pour la propreté de l'environnement lancée de la part du ministre du tourisme avec la collaboration de quelques associations, cette initiative a été passagère et superficielle, puisqu'elle ne vient pas d'une vraie stratégie de nettoyage qui vise à long terme, mais juste, elle était née dans le cadre des préparatifs pour la saison touristique estivale, d'ailleurs elle a visé les zones touristiques telles l'île de Djerba, Sousse... alors que Djerba souffre encore des problèmes de la pollution.
A qui la responsabilité ?
De nombreux facteurs se sont coordonnés et ont donné lieu à une situation catastrophique. En effet le comportement irresponsable de chaque citoyen qui pour se débarrasser de sa poubelle, il la jette dans la rue n'importe comment et n'importe où, est à ajouter au rôle primordial des municipalités qui doivent trouver des solutions efficaces concernant le système de dépôt des déchets, et réfléchir à mettre en place des dépotoirs, des équipements d'enlèvement, de nouveaux centres de transfert de poubelles et la gestion des déchets. Il serait aussi important d'améliorer les conditions sociales des agents de nettoyage afin d'éviter les grèves. A part les municipalités, l'Etat devrait mettre en place une nouvelle politique de protection de l'environnement et se mobiliser pour résoudre les problèmes qui engendrent ces catastrophes écologiques. D'autant plus que dans certaines régions de l'intérieur, l'environnement pose de sérieux problèmes, tel que le gouvernorat de Gabès qui souffre de la pollution dégagée par le Groupe Chimique Tunisien.
Cependant, la pollution ne relève pas uniquement de déchets. Il y a aussi la pollution sonore. Dans ce pays, il n'y a plus de calme pendant le jour et la nuit. Du tapage, des bruits désagréables règnent à l'extérieur, les marchands mettent leurs baffles à haute voix, et l'on vous oblige à écouter leur musique, qui n'est plus musique d'ailleurs, mais du bruit sonore ; d'autres qui mettent haut le Coran ( pour que personne ne l'entende) ou les discours des Cheikh, d'autres qui crient. Le soir c'est la nouvelle habitude des tirs de feu d'artifice sans raison. La vulgarité et le manque de tact ou de civisme chez certaines gens à travers leurs comportements grossiers ou leurs paroles insolentes prononcées dans les rues vous rend abasourdis. Bref, plein d'attitudes sociales à réviser, il faut une vraie prise de conscience


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