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Figuration orientaliste
Publié dans Le Temps le 22 - 01 - 2016

L'orientalisme, apparu en Tunisie avec le premier Salon en 1894, est incontestablement, le courant artistique qui a dominé toute cette période. Les conceptions orientalistes avaient séduit, pendant longtemps, les artistes européens, pour qui l'Orient était une réalité fascinante, propice au rêve et à la liberté et offrait une alternative, au plan de l'expression picturale, à la rigueur des conventions du néo-classicisme.
En fait, certains représentants de l'académisme néo-classique comme Ingres, s'étaient essayés au thème de l'Orient, mais celui-ci intéressait beaucoup plus l'âme romantique découvrant au contact du monde oriental, un flux de réalités nouvelles et des émotions esthétiques inédites, ainsi qu'une manière plus libre de traiter les lignes et les couleurs qui culminèrent avec Eugene Delacroix...etc. Par ailleurs, l'orientalisme français comptait des noms prestigieux tels que Descamps, Fromentin, Chassériau, Guillaumet...etc. Mais il drainait également un grand nombre de pasticheurs, qui reprenaient inlassablement, les mêmes recettes pour représenter un Orient de pacotille avec un grand renfort d'or et d'effets clinquants. La puissance du réalisme de Courbet avait déjà porté un coup dur à l'orientalisme bien avant le triomphe de la révolution impressionniste qui a fini par le précipiter dans l'oubli. L'orientalisme, continuait, pourtant une vie silencieuse et terne dans le cadre d'associations, à l'exemple de la Société des orientalistes français, qui avec le début des années 1890, intensifiait ses activités sous la direction de Léonce Bénédicte, conservateur du Musée du Luxembourg. Les orientalistes eurent beaucoup de succès dans les colonies de l'Afrique du Nord, surtout à l'occasion du quatrième Salon tunisien de 1897, où ils ont participé en force.
Un « Salon des artistes orientalistes algériens » vit le jour au cours des dernières années du XIXème siècle, et quelques orientalistes décidèrent de s'installer en Afrique du Nord ; Emile Pinchard et Théodore Rivière choisirent la Tunisie et Etienne (Nasreddine) Dinet opte pour l'Algérie. Issu d'une vision poétique de l'Orient entretenue par le goût et passionnée de l'exotisme romantique, l'orientalisme a pu, à un moment, témoigner, avec sincérité, d'une certaine réalité orientale. Après sa transplantation en Afrique du Nord, il a perdu l'essentiel de sa vocation pour la liberté et le rêve.
Déclenchement d'une nouvelle approche picturale
Les Tunisiens s'approprient la représentation figurée contemporaine d'abord d'une manière spontanée, ensuite d'une manière critique. Les premières manifestations figuratives des peintres tunisiens seront sous les couleurs de l'orientalisme et même de l'art naïf. Quelquefois on voit pointer même le modernisme le plus inattendu avec Abdelaziz Berrais et Hatem El Mekki, et même la figuration naïve avec Hadi Khayachi et Yahia Turki (surtout au début de son évolution) qui vont s'y essayer. Qu'en est-il de notre problématique autour de la figuration ? Quelles en seront les caractéristiques? Seront-elles de type orientaliste ou autre ?
La peinture de Chevalet est la peinture académique basée sur la représentation centrale de l'homme lequel s'exprime à travers le portrait. Une fois elle est basée sur la représentation de la nature à travers le tableau de paysage sera-t-elle dominante ? Cette peinture académique a été popularisée dans certains centres d'apprentissage artistique mais surtout à l'Ecole des Beaux Arts de Tunis surtout après 1923. Les enseignants ont participé à appliquer les dix principes du travail académique définie par Léonard De Vinci. La figuration se développera beaucoup plus profondément à travers le travail pédagogique de l'apprentissage mais aussi par rapport à l'action libératrice picturale proposée par la peinture de certains artistes d'avant-garde.
Les peintres cosmopolites
Les peintres cosmopolites issus d'une origine italienne et juive tunisienne vont être très efficaces dans la préparation d'une évolution qualitative dans la peinture en Tunisie. Ils ont favorisé l'émergence d'une peinture figurative appuyée sur l'artisanat et ont joué un rôle déterminant dans l'éclosion d'une figuration nouvelle, libre. Ils ont pu susciter un plus grand intérêt des peintres tunisiens à consiolider leur rôle comme source d'inspiration. En fait, la peinture italienne qui s'est développée pendant le XXème siècle était très active dans son action vis-à-vis des peintres tunisiens et de leur évolution vers la figuration nouvelle. En général les peintres italiens ont été très influents lors de la naissance du mouvement pictural en Tunisie et surtout figuratif nouveau très lié aux peintres tunisiens dans leur vie quotidienne, dans leurs quartiers d'habitation comme dans leurs professions et dans leurs ateliers. Le développement de la tendance figurative nouvelle en Tunisie est évidement d'ordre historique, artistique et esthétique. Le développement du mouvement pictural tunisien contemporain du point de vue de l'histoire de l'art est fondé sur un substrat culturel et artistique qui a été déterminant dans son éclosion. Ce substrat est formé de l'action de la peinture orientaliste venant de France et de celui originaire d'Italie et de l'Europe en général. Beaucoup de peintres français tels qu'André Delacroix et d'autres peintres sollicités par les autorités coloniales ou par le Salon tunisien pour exposer leurs travaux, vont agir d'une manière directe ou indirecte sur la naissance du mouvement pictural tunisien autochtone dans le cadre de leurs approches orientalistes et coloniales. La ligne esthétique suivie par les pionniers tunisiens semble être une copie naïve ou « naïviste » de la peinture orientaliste. L'exemple de la peinture du Hadi Khayachi en est la preuve et sera dépassée par des lectures critiques de beaucoup de peintres tunisiens.


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