Les faits dans l'affaire qu'a eu à juger le tribunal de première intsnace de Tunis sont classiques car plusieurs parmi les soi disant guérisseurs, ont abusé de leurs clientes, sous prétexte de la guérir d'une maladie ou de l'exorciser, pour chasser les démons, censés les habiter selon les prétentions de tout voyant de mauvaise foi. C'est le cas dans le cas d'espèce, s'agissant d'une dame atteinte d'une grave maladie qui a voulu tenter sa chance par la voie de la magie. Le jour des faits, après lui avoir affirmé qu'il était le seul à pouvoir la guérir et éradiquer le mal qui la rongeait, il lui a recommandé d'aller au Hammam avant de venir le voir. Il a préparé l'ambiance adéquate, en mettant de l'encens, dans la pièce où il la reçut pour lui prodiguer les soins nécessaires, avec une séance d'exorcisme si nécessaire pour chasser les djins. Il lui fit boire un élixir, pour la mit illico entre les bras de Morphée/ Il pouvait alors agir à sa guise, puisque sa patiente était présente seulement de corps et totalement absente d'esprit, puisqu'elle était endormie. Il profita pour la violer avant de se réveiller et de s'apercevoir de l'abus dont elle a fait l'objet par le guérisseur auquel elle a fait entière confiance, en tant que son dernier recours pour guérir de sa maladie. Elle fut déçue et déconcertée, et ses espoirs se sont évaporés. Décontenancée, elle alla tout de même porter plainte contre celui qui n'a eu aucun respect, ni aucun égard pour cette femme malade qui avait besoin d'aide et de soutien. Inculpé le guérisseur a clamé sa bonne foi en essayant de nier les faits incriminés, déclarant que la victime était consentante. Comment pouvait-elle donner son avis alors qu'il l'avait préalablement droguée ? L'avocat de la défense requit les circonstances atténuantes pour son client et le tribunal après en avoir délibéré le condamna à 3 ans de prison ferme.