L'Association Internationale pour le Développement des Apprentissages Scolaires (AIDAS) a été créée en Octobre 2013 par Mme Ahlem Mahmoud Boufaied, orthophoniste principale, chercheuse dans les troubles spécifiques de l'apprentissage et auteure de différents ouvrages. L'association a créé un bureau en France, un bureau à Haiti et un autre au Sénégal. Ahlem Mahmoud Boufaid est orthophoniste psychologue pour enfants. L'orthophoniste, c'est la personne qui prend en charge des enfants qui ont des problèmes d'élocution et des difficultés scolaires, la dyslexie par exemple. Elle a fondé Céli Editions, maison d'éditions jeunesse, spécialisée dans les divers troubles d'élocution chez les enfants, et les problèmes scolaires plus généralement. Conformément à ses principes, cette association vise à apporter un soutien aux enfants qui souffrent de difficultés de l'apprentissage scolaire, aider les parents et le personnel opérant dans le milieu scolaire et éducatif, aider les professionnels à déceler les causes du handicap chez les enfants, promouvoir et développer toutes études et recherches relatives aux obstacles de l'apprentissage, organiser des colloques et des rencontres et toutes sortes de manifestations scientifiques concernant les difficultés de l'apprentissage chez les enfants, encadrer les chercheurs et œuvrer dans le suivi de toutes activités de recherche dans le domaine des études comparées et favoriser les liens entre les établissements à travers l'échange des informations, la participation à des séminaires de formation et la création de ponts avec le milieu. Cette association a annoncé depuis quelques mois un programme de formation en art-thérapie : c'est un projet de formation de jeunes diplômés en Musique et en Art Graphique à devenir éducateurs spécialisés sur le Handicap. Ces jeunes diplômés en Musique et en Art Graphique en Tunisie n'ont pas encore d'emploi. Leurs études initiales leur ont permis de développer un bon niveau scolaire et une sensibilité propre qui leur permettront d'accompagner au mieux des jeunes dits « à besoins spécifiques » s'ils le souhaitent. Ainsi ces jeunes diplômés deviendront des éducateurs spécialisés sur le handicap. Nous avons contacté Mme Ahlem Mahmoud Boufaied qui nous a parlé de ce projet en ces termes : « L'objectif du projet consiste à enseigner aux jeunes formés les concepts qu'il faut connaître sur le Handicap à travers des cours théoriques et des ateliers actifs d'échange pour la compréhension des Théories. Nous avons opté pour la musicothérapie qui est une des composantes de l'art-thérapie. En effet, les résultats sont probants et l'expérience commence à apporter ses fruits, dans la mesure où ces jeunes diplômés en musique ont reçu la formation nécessaire en matière de communication à travers leur art avec les personnes handicapées ; nous avons visité plusieurs centres où les enfants handicapés ont profité de la présence de ces musiciens et des vertus de la musique sur leur état physique ou psychique, leur procurant ainsi beaucoup de bonheur et de joie, ce qui nous pousse à aller au-devant de notre projet... » En effet, la musicothérapie, très développée dans les pays occidentaux, consiste en une utilisation judicieuse de la musique comme outil thérapeutique de base, pour rétablir, maintenir ou améliorer la santé mentale, physique et émotionnelle du malade. Elle résulte de l'interaction entre le patient, la musique et le musicothérapeute. Parler de musicothérapie, c'est surtout parler de communication. De nos jours, la musicothérapie fait l'objet de travaux scientifiques approfondis qui lui ont permis de prendre place dans de nombreux Centres Hospitaliers comme thérapeutique complémentaire ou à part entière. D'ailleurs, selon une étude récente parue dans la revue « Sciences humaines », une musique rythmée est un moyen efficace pour lutter contre la dyslexie. Après avoir été soumis, à raison de deux fois par semaine, des enfants dyslexiques de 8 à 11 ans et une cure de six mois de musique, ponctuée par des exercices d'orthophonie, 60 % des enfants ayant suivi l'activité musicale ont progressé en lecture, au point de sortir des critères diagnostiques de dyslexie. On dit que la musique adoucit les mœurs, mais aussi elle est capable de soigner les maux, d'atténuer la souffrance. La musique est ainsi de plus en plus utilisée dans les protocoles de soins non médicamenteux. C'est donc pour cette raison que la musique est utilisée comme thérapie par cette Association pour permettre aux personnes handicapées d'écouter, de savourer et de pratiquer la musique dans leurs centres en présence de musiciens formés essentiellement pour cette tâche.