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Conjoncture : Faut-il croire à la reprise ?
Publié dans L'expert le 05 - 08 - 2010

Les différents indicateurs et perspectives sont positifs, mais la réalité est toute autre. Un optimisme entaché de pessimisme, que tout le monde veut dissiper. Certains ne croient pas à la reprise, considérant les différentes analyses comme un stimulant psychologique pour redonner la confiance aux marchés, d'autres croient dur comme fer à une éventuelle reprise imminente et s'y préparent déjà. Entre ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, des logiques économiques se confrontent et des stratégies se développent.

La reprise…mais…
Si on se fie aux analyses et perspectives du Fonds Monétaire International, la reprise économique est déjà bien visible. Les perspectives du FMI ont été revues à la hausse de 4% à 4,5% cette année, avec des perspectives stables pour 2011 soit 4%. En effet, « l'économie mondiale se raffermit mais est secouée par des chocs financiers ».
De son côté la Banque Mondiale annonce une reprise économique mondiale qui se poursuit, mais la crise de la dette de l'Europe engendre de nouveaux obstacles sur la voie de la croissance durable à moyen terme, selon l'édition de Juin des Perspectives économiques mondiales 2010. Selon la Banque mondiale, le PIB mondial devrait progresser entre 2,9 et 3,3% en 2010 et 2011, s'accroître davantage de 3,5 à 3,5% en 2012, après la régression de 2,1 % observée en 2009.
Au mois de Mai dernier les Nations Unies a publié son rapport sur la situation de l'économie mondiale. Elle dresse un bilan plutôt sombre de la reprise qui est jugée inefficace et n'est pas accompagnée d'emplois. Selon le rapport, « l'économie mondiale se redresse mais la croissance est encore trop faible pour compenser les millions d'emplois détruits par la crise et combler la chute de la production due à la récession »
Le PIB mondial « devrait connaître une croissance de 3% en 2010 et de 3,1% en 2011 après une contraction de 2% en 2009 » Si les prévisions de croissance sont globalement encourageantes, elles restent trop faibles pour enrayer la flambée du chômage dont le taux mondial est passé de 5,7% à la fin 2007, à 6,6% fin 2009. En 2010, les conséquences de la crise internationale se feront sentir, prévient le rapport. A la fin de cette année, 64 millions de personnes supplémentaires seront dans une situation d'extrême pauvreté dans le monde. Dans les pays en développement, la crise aura poussé des millions de personnes vers des « emplois vulnérables » et le nombre de travailleurs pauvres aura augmenté de 215 millions.
Concernant les perspectives de l'OCDE (Organisation de la coopération et de développement économique, qui regroupe plus de 41 pays développés), la reprise y est, mais le volet financier est encore très imprécis. En effet, selon cette organisation, l'activité économique dans les pays de l'OCDE se redresse plus rapidement que prévu, mais la volatilité des marchés de la dette souveraine et la surchauffe des économies de marché émergentes font peser des risques croissants sur la reprise. Le produit intérieur brut (PIB) global des pays de l'OCDE devrait augmenter de 2.7 % cette année et de 2.8 % en 2011. Ces chiffres s'inscrivent en hausse par rapport aux prévisions précédentes, datant de novembre 2009, qui s'établissaient respectivement à 1.9 % pour 2010 et 2.5 % pour 2011.
Au niveau de la zone euro et l'union européenne, notre principal partenaire commercial, le PIB de l'UE devrait repartir progressivement à la hausse, mais la relance s'annonce moins vigoureuse que lors des précédentes périodes de reprise, selon les perspectives de la commission européenne. L'économie de l'UE devrait connaître une croissance de 1 % en 2010, soit un quart de pourcentage en plus que ce que la Commission avait prévu à l'automne. Cette augmentation est partiellement due à un raffermissement de l'économie mondiale. Le PIB devrait croître de 1¾% en 2011. Le rythme de la relance devrait varier de plus en plus selon les pays membres, en fonction de la situation de chacun et des politiques menées.
Le point commun entre ces différentes analyses est que l'optimisme affiché autour de la reprise est entaché par un pessimisme quant à solidité de cette, avec une baisse de régime durant le reste de l'année en cours.
Tout le monde veut croire à la reprise pour redonner confiance aux investisseurs et opérateurs. Une confiance nécessaire pour une reprise solide et continue. Or certains ne veulent pas croire à cette reprise et préfèrent limiter les dégâts de la crise en attendant des jours meilleurs.
L'histoire économique des crises, fait ressortir que la reprise après une crise économique peut durer entre 5 et 10 ans, or l'actuelle crise va prochainement fêter son 2ème anniversaire seulement.

La Tunisie doit croire à la reprise :
Les signes de la reprise en Tunisie ne sont pas à démontrer. En effet, le PIB a augmenté de 4.5% au cours du premier trimestre, contre une croissance globale de 3.1% en 2009. Malgré que la Tunisie ne fait pas mieux que le 4ème trimestre 2009 (-0.7%), la reprise économique est bien palpable au niveau des exportations, des investissements industriels et de l'investissement direct étranger.
En Tunisie nous devons croire à la reprise malgré les signes négatifs qui arrivent de la part de notre principal partenaire commercial, la zone euro. En effet, les problèmes d'endettement public, et les mesures d'austérité annoncée, vont considérablement réduire la demande des ménages et leur consommation. La montée du chômage dans la zone, n'arrange pas les choses non plus.
Nous devons aussi nous préparer pour cette reprise annoncée pour être « dans les premières loges » et ne pas être surclassé par nos concurrents. Sur le plan macroéconomique, croire à la reprise signifie, continuer sur le chemin des réformes économiques et des investissements dans l'infrastructure lourde et technologique, ainsi que l'amélioration de l'environnement des affaires. La Tunisie doit offrir un bon terrain pour les grandes entreprises et multinationales, pour se relancer dans l'économie mondiale. On doit aussi s'armer de vigilance contre de nouveaux rebondissements de la conjoncture économique internationale, et améliorer l'intégration dans l'économie mondiale. Il est important aussi de stimuler la demande intérieure pour faire palier à la baisse attendue de la demande externe, surtout celle venant de la zone euro. Au niveau de la consommation, et durant ces périodes de pic de consommation (été, Ramadan, Aid, rentrée scolaire) les tunisiens n'ont pas besoin de stimulus, car la fièvre acheteuse s'y est installée depuis quelques années.
Sur le plan des entreprises économiques, croire à la reprise signifie, se doter de plus de patience envers les difficultés de la conjoncture, améliorer la stratégie marketing et de prospection de l'entreprise, et réduire les dépenses inutiles et personnelles pour permettre le financement de l'activité productive. L'entreprise doit maintenir au maximum son rythme d'investissement dans l'amélioration de la qualité et la formation du personnel, et ne pas les sacrifier aux dépens de dépenses plus urgentes, car la compétitivité de l'entreprise y dépend.
Dans les périodes de troubles économiques, les milieux des affaires se fient plutôt à leur flair du « business » plutôt qu'aux analyses et déclarations des institutions internationales. Or il faut savoir lire entre les lignes des différents indicateurs économiques, pour tirer les conclusions adéquates, et être proactif. Une attitude qui manque, malheureusement à plusieurs de nos hommes d'affaires, qui ne veulent pas croire à la reprise.


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