La violence vient de franchir un nouveau seuil. Et c'est à nouveau l'institution éducative qui a été prise à partie par les salafistes à travers leurs attaques perpétrés contre les corps enseignants. Les collèges qui ont été jusque là épargnés étaient, hier, le théatre de viloents incidents qui ont opposé un groupuscule de salafistes au directeur du collège de Barnoussa au Kef-ouest qui a été, farouchement, violonté suite à son refus d'accepter des jeunes filles portant le niqab.
L'agression a suscité un tollé chez les enseignants, qui pour montrer leur indignation se sont réunis hier devant le collège exigeant que l'auteur de ces actes soit déferé devant la justice.
Une réunion entre le gouverneur, la délégation de l'éducation et les représentants des enseignants à été organisée dans la foulée, ce qui devrait vraisemblablement amener à une trêve après l'engagement du gouverneur à sécuriser les établissements scolaires à l'approche des épreuves du baccalauréat et à examiner les circonstances de cet acte odieux.
La tension était baissé d'un cran après l'annonce de ces mesures qui surviennent dans un moment où la surrenchère salafiste menace fortement l'union nationale.