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Les hommes d'affaires et la politique: Antagonistes ou complémentaires
Publié dans L'expert le 27 - 05 - 2011

La relation entre milieu des affaires et politique, est devenue une relation normale, même naturelle, et nécessaire dans certains cas. Ce mariage entre ces deux sphères, parfois antagonistes, parfois complémentaires, n'est pas toujours heureux, car chacun veut imposer sa loi. Le milieu des affaires durant les 23 dernières années, était tellement puissant et imposant qu'il a su aligner la politique pour ses propres intérêts. Même le président déchu, sa femme, ses proches, ses conseillers, ses ministres, ses généraux,… sont devenus des affairistes, et des entrepreneurs.

Après le 14 Janvier, des lignes rouges et de nouvelles bases doivent être établies entre les hommes d'affaires et les hommes politiques, pour éviter certaines dérives, qui peuvent compromettre le futur de notre jeune démocratie.

Les différentes relations entre sphères politiques et affaires
Il existe plusieurs types de relations entre le milieu des affaires et la politique:
D'abord, il existe l'homme d'affaires qui décide d'intégrer la politique, et vice versa,
Ensuite, il y a l'homme d'affaires qui «emploie» des hommes politiques pour ses propres intérêts, et vice versa,
Enfin, il existe la relation d'harmonie totale, que matérialise des relations d'intérêts mutuels et personnels, ou l'intérêt du pays (dans certains cas).
Chaque type de ces relations, a des avantages et présente des inconvénients. Il est aussi vécu par plusieurs pays dans le monde. Des exemples d'hommes d'affaires qui ont décidé d'intégrer la politique, ils n'en manquent pas. On cite à ce niveau l'ex ministre de la ville français Bernard Tapie, et le premier ministre italien Silvio Berlusconi. Et dieu sait si j'ai choisi les meilleurs exemples. On cite aussi, plusieurs hommes d'affaires égyptiens qui ont été promus ministres sous l'ère Moubarek, dans une tentative de rapprocher la gestion publique à la gestion privée. Des hommes politiques, qui passent de l'autre côté, il existe plusieurs cas, c'est même une chose naturelle et fréquente. Aux Etats Unis c'est une habitude, à la fin de leurs mandats dans l'administration américaine, les secrétaires d'Etats intègrent les grandes entreprises, ou montent leurs propres boites. Chez nous, et depuis quelques années, plusieurs anciens membres du gouvernement se sont installés pour leurs propres comptes après leurs limogeages, ou récupérés par des privés. On cite à titre d'exemple le passage de Tahar Sioud, ex ambassadeur et ex ministre du commerce, à la présidence du conseil d'administration de la BIAT.
Ce va-et-vient permanent et presque normal entre les hommes politiques et les hommes d'affaires a eu des impacts importants sur la performance économique de certains pays, que ce soit dans un sens positif ou dans un sens négatif. Ce mariage entre ces deux mondes n'est pas toujours heureux, et parfois même conflictuel, et chacun paye les pots cassés de l'autre.

La fusion entre la politique et les affaires
Durant les 23 dernières années, nous avons vécu une séparation pure et parfaite entre hommes d'affaires et hommes politiques, sans cacher l'existence de relations très étroites. En effet, les hommes politiques étaient au service des hommes d'affaires, facilitant leurs affaires, proposant des amendements et des lois sur mesure, attribuant des marchés, attribuant des autorisations,… En contrepartie, le milieu des affaires accordait certaines faveurs, et finançaient certaines actions et campagnes électorales. Cette situation a été facilitée par des mariages et des relations de parenté entre membres des gouvernements et le clan présidentiel. La relation n'était pas aussi sombre, il existait aussi une relation d'entente et de complémentarité sur des points concernant des mesures économiques exceptionnelles, des incitations ciblées, et des projets de partenariat public-privé…
Certains décideurs du patronat étaient les chefs d'orchestre des éléments de cette relation, et bénéficiaient de la confiance du régime déchu et de liens familiaux bien établis.
En voulant mettre la main sur le pouvoir, durant les 5 dernières années du régime déchu, les membres du clan présidentiel ont commencé à occuper des postes politiques. Ce fut le cas de Sakhr El Materi au poste de député et d'Imed Trabelsi au poste de maire de la Goulette.
Sans oublier l'entrée en force, de «la dernière dame» Leïla Trabelsi, qui s'est imposée comme la femme politique de premier ordre, dépassant sur le plan médiatique le président déchu.
Cette situation aurait pu empirer s'il n'y avait pas eu la révolution du 14 Janvier, qui a mis fin à une mascarade qui a longuement durée.

Déterminer les champs d'interventions
Après le 14 Janvier, il semble que les choses sont devenues plus normale, avec des hommes d'affaires préoccupés par la situation économique de leurs entreprises, et des hommes politiques qui se sont lancés dans une course effrénées vers le pouvoir. On signale tout de même l'existence de plusieurs hommes d'affaires qui ont décidé de créer leurs propres partis politiques ou intégrer des partis. Une initiative légitime vu qu'ils doivent avoir des organes qui défendent leurs intérêts et les préservent, surtout face à la montée des partis politiques de gauche et d'extrême gauche et le poids croissant de la centrale syndicale.
Certains hommes d'affaires, ont voulu tirer les ficelles derrière les rideaux, en scrutant les partis politiques qui auront un poids dans les prochaines élections, et en leur proposant des financements pour leurs campagnes électorales. Selon des médias, des hommes d'affaires tunisiens ont même chargé un bureau privé de contacter des partis politiques qui partent avec des chances de gagner les élections et de scruter leurs orientations économiques.
En rédigeant ce papier, on ne peut pas se permettre d'oublier le symbole de la relation entre le milieu des affaires et le milieu politique, l'incontournable Kamel Eltaïef. Cet homme d'affaires très connu était derrière la montée au pouvoir du président déchu, puis il a connu la disgrâce. Son nom est remonté à la surface, après des années d'absence, suite aux révélations de Farhat Rajhi, qui l'a accusé d'être derrière un gouvernement d'ombre dirigeant en sous-main la scène politique de l'après révolution.
La situation actuelle de la Tunisie impose une réelle complémentarité et entente entre les hommes politiques et les hommes d'affaires, afin de trouver les meilleures solutions pour amorcer la reprise de l'économie nationale. Il est aussi important de déterminer les champs d'intervention de chaque sphère pour ne pas mélanger les genres, ce qui peut nuire au processus démocratique.


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