«Des informations évoquent les signes d'une présence d'Al-Qaïda ou du Hezbollah libanais parmi l'opposition libyenne mais rien ne permet de dire qu'elle est significative», a déclaré mardi l'amiral américain James Stavridis, commandant suprême des forces alliées en Europe. Entendu devant le Sénat américain, le commandant des forces de l'Otan en Europe a ajouté que la coalition internationale examinait de près la composition de la rébellion, qui s'est constituée en un Conseil national de transition. «A ce stade, je ne dispose pas de détails suffisants pour dire qu'il y a une présence significative d'Al-Qaïda», a-t-il dit. Il a ajouté que la direction de la rébellion semblait être composée «d'hommes et de femmes responsables». Il est à rappeler que pendant la période qui précéda la campagne militaire contre Saddam Hussein, les partisans de la guerre avaient la conviction, qu'ils exprimaient souvent avec passion, que Saddam Hussein représentait un danger énorme, pour trois raisons : il haïssait les Américains ; il adorait les armes chimiques et rêvait d'armes nucléaires et surtout il avait des connexions avec les terroristes et plus précisément Al-Qaïda. Pour le moment, “Il n'y a pas de représentant de l'Otan sur le terrain en Libye” a affirmé l'amiral Stavridis lors d'une audition devant la commission de la Défense du Sénat américain. Cependant, l'intention pour une intervention militaire terrestre en Libye, orchestrée, par les Américains peut être appuyée par l'opinion de 60% des Américains qui approuve l'action militaire engagée en Libye par les Etats-Unis et leurs alliés (Selon un sondage Reuters-Ipsos). Cela va sans dire, le pétrole est un véritable enjeu de l'intervention en Libye. En effet, la Tripolitaine, fief du clan Kadhafi, contrôle les réserves gazières mais l'essentiel de l'or noir exportable se trouve en Cyrénaïque aux mains des rebelles. Petit détail, cette dernière région a pour capitale Benghazi, une ville considérée par Paris comme le siège du nouveau gouvernement libyen.