Depuis la nuit des temps, les peuples ont toujours eu besoin de leur bouffée d'« opium ». Ce sont, plutôt, les Etats qui avaient besoin de cet opium pour... mâter leurs peuples. Or, les opiums, il n'y en a, parait-il pas un seul. Il y a plusieurs types d'opiums. Et les opiums changent suivant l'époque, suivant ce qui est le plus efficace, suivant les ères... et les airs du temps. Les Etats ont, toujours, eu besoin d'un opium pour calmer les ardeurs d'un peuple, l'occuper, lui brouiller les méninges, le garder à l'écart de ce qui se trame... En bref, pour le tenir occupé et loin de la réalité de son vécu. C'est ainsi, que les sociologues et autres philosophes diront que pendant longtemps, les Etats ont usé de la religion comme opium des peuples. Puis l'effet de la religion s'estompant petit à petit, certains Etats se sont rabattus sur le sport. Les compétitions variant suivant les époques, des jeux de cirque du temps des romains au Football du XXème siècle. Et ce fut ainsi pendant une éternité, durant laquelle les Etats vaquaient à leur « besogne » tandis que le peuple était attroupé, obnubilé, autour d'un Cheikh sous les colonnes de telle ou telle mosquée, puis attablé dans les cafés devant un écran TV pour dévorer des yeux telle ou telle partie de Foot... Et ainsi voguait la galère. Mais de nos jours, la religion est devenue, elle-même, l'Etat ! Donc, il n'est point question de l'utiliser comme opium au risque d'attirer un peu plus le peuple vers les affaires de l'Etat. Par ailleurs, le peuple aurait, semble-t-il réussi son sevrage de l'opium « football », et s'en est trouvé un autre, de substitution, celui de la politique et des pseudo-politiciens. Alors, que faire ? Il faudra bien leur trouver un autre opium assez efficace, duquel ils ne peuvent guère se sevrer, et qui les retiendra assez loin de l'Etat et des affaires de l'Etat. Mais qui les aidera aussi, à supporter ce qui leur arrive, et surtout, ce qui va leur arriver très prochainement. Oui ! Mais quel opium serait capable de tels « miracles » ? Et pourquoi pas le bon vieux opium, le seul, le vrai ? Pourquoi chercher quelque chose qui donnerait un effet similaire, alors qu'on peut se permettre de donner « l'original » ? Reste que ces satanés pouvoirs qui ont précédé ont eu la fâcheuse idée de criminaliser l'usage de la drogue ! Qu'à cela ne tienne ! Puisqu'on est « LE » pouvoir, actuellement, on va pouvoir dépénaliser, et le tour sera joué. Et nos chers administrés gouteront aux joies de l'extase et de la nonchalance, et, surtout, nous laisseront en paix. Alors, comment va-t-on pouvoir dépénaliser ? Et comment allons-nous faire avec le qu'en dira-t-on ? Rien de plus simple, quand on a l'esprit machiavélique : Il suffit de commencer assez tôt, dès notre prise de pouvoir, par ordonner une pseudo-enquête faite par le très sérieux ministère de la santé, pour annoncer que, de toutes les façons, la moitié des adolescents du pays fument déjà. Ensuite, il suffit de multiplier les affaires où il est question de drogue. Après, ce sera autour de mère nature, la mer, en l'occurrence, de nous gratifier de façon quasi quotidienne de kilos et de kilos de drogue. Une sorte de « manne du ciel », ou don de la mer. De cette façon, tout le monde ne parlera plus que de çà. Et pour le bouquet final, et pour vaincre les plus réticents, il suffit de jeter son dévolu sur une figure « emblématique », et pourquoi pas, un symbole de la soi-disant révolution, et le mettre en tôle pour une « futile histoire » de joint jeté au fond d'une voiture, en en profitant au passage pour lui passer quelques coups de pied au cul. Cela finira certainement par soulever le tollé espéré aussi bien au niveau national, en s'aidant de quelques voix « officielles », qu'au niveau international en s'appuyant sur les sempiternels défenseurs des paumés de tous genres. Et voilà ! Le tour est joué ! Et on sera peinards pour encore, au moins un, voire deux, siècles. Et, surtout, bienvenue en Afghanistan !