Le monde de la médecine et de la santé, en Tunisie, s'est réveillé en sursaut, ce mercredi, sur les images choquantes venant des époques lointaines moyenâgeuses de circoncisions collectives à vif, effectuées par des apprentis « circonciseurs » traditionnels, avec des enfants épouvantés qui se débattent comme ils peuvent, immobilisés par une bande d'énergumènes sur des tables souillées, et « charcutés » par des instruments douteux, sans aucun respect des règles « OBLIGATOIRES » d'hygiène dans ce genre d'intervention. Mais le plus grave reste à venir... Car cette scène ne se déroulait dans le mausolée d'un quelconque Marabout, ou à l'occasion d'une « Zarda », mais bel et bien dans un hôpital. Et qui plus est, un hôpital universitaire qui jusqu'à ce matin, jouissait d'une renommée et d'u label internationaux. En effet, ces scènes moyenâgeuses se sont déroulées dans l'enceinte de l'hôpital Habib Bourguiba de Sfax. Une mascarade orchestrée par le « Big Boss » de la boite, entendre par là, le tout puissant secrétaire général du syndicat du personnel de l'hôpital, avec la bénédiction, et le sourire du directeur général de l'institution, tenu, en principe, à faire respecter et à fournir à ses « patients », les règles d'hygiène les plus strictes et les règles de déontologie les plus pures. Et, non content de participer à cette mascarade et de la cautionner, le brillantissime directeur général, nommé par Madame la non moins brillante ministre de la santé, sur exigence de son Altesse, le secrétaire général du syndicat, ose monter au créneau, et hausser la voix en menaçant de poursuivre tous ceux qui ont osé critiquer sa « Fantasia » d'hier soir. A ce rythme, nos honorables (jusqu'à présent) institutions sanitaires seront réduites à pratiquer des soins du genre « arracheur de dents avec une pince à vif », ou « traitement de l'hypertension par des scarifications », ou, alors, des « amputations de membres à vif, dans le parc de l'hôpital »... Et les exemples de telles pratiques ne manquent pas. Pauvre Tunisie et pauvres tunisiens... Jamais ils ne pensaient retomber si bas ! Mais la question reste, maintenant, de savoir ce que compte faire Youssef Chahed, le chef du gouvernement ? Va-t-il sévir et mettre un terme à cette « déchéance », ou va-t-il laisser faire, de peur d'offusquer leur sainteté de l'UGTT, qui ont si bien su lui montrer à quel point ils pouvaient tout maîtriser et tout contrôler dans le pays ? Il faut reconnaitre que Youssef Chahed se retrouve dans un joli pétrin,à cause de cette sacrée « union nationale » en étant obligé des ministres issus d'un parti qui se qualifie comme étant celui « des compétences » et dont l'un, pourtant en charge de l'environnement, qui déclare qu'il n'est pas Mr Fly-tox, pour combattre les moustiques, et l'autre, e charge de la santé, qui laisse un secteur aussi vital dépérir à vue d'œil, et à la vitesse du son ! Et dire, que malgré ces « limites » le patron de ces ministres ose critiquer le gouvernement, au sein duquel il a imposé deux de ses « pointures » et qui, tout en étant engagé dans le gouvernement, ose se positionner comme opposant. Mais quand c'est trop, c'est trop ! Et il est du devoir de Youssef Chahed de mettre fin à cette mascarade qui n'a que trop duré, car il ne doit pas perdre de vue, qu'il est le seul et l'unique responsable d'une telle situation, s'il la laisse trainer. Et qu'il est redevable vis-à-vis de ses administrés de leur garantir le minimum de sécurité, surtout, en matière de santé. Il devrait, au moins lui poser quelques questions, à elle, qui est médecin, du genre : Comment peut-on pratiquer de la chirurgie en dehors des blocs opératoires ? Comment ose-t-on opérer sans blouses, sans gants stériles ? Comment peut-on permettre à des gens en tenue de ville d'être présents dans le champ opératoire ? Comment peut-on garantir l'asepsie du matériel chirurgical exposé devant tout le monde ? Comment peut-on laisser des enfants repartir chez eux sans être contrôlés par le réanimateur ou un chirurgien pour vérifier une hémostase correcte ? Ou alors, que pourrait faire un médecin réanimateur (si jamais il était présent, comme le prétend le directeur de l'établissement) devant un aussi grand nombre d'enfants en bas âge, opérés en même temps, et sans aucune précaution ? Ensuite, seulement, il pourrait lui poser la question de savoir ce qu'elle compte faire pour corriger une telle situation ? Avant de lui poser, enfin, la question de savoir ce qu'elle compte faire, après son limogeage qui est devenu inévitable!