Le retrait de la Tunisie de la liste noire des pays paradis fiscaux lors de la réunion cruciale qui se tient demain mardi à Bruxelles au niveau de l'Union européenne (UE), n'est pas exclu, a affirmé à Tunisienumérique, l'économiste Moez Joudi, assurant que le gouvernement tunisien a promis de modifier son système d'imposition, ce qui a envoyé un signal positif à l'UE pour la reclasser. L'expert en économie a demandé la raison du retard accusé par le gouvernement tunisien pour répondre aux demandes de l'Union Européenne, la raison de son annonce antérieure "que la Tunisie était Etat souverain et non soumis à aucune pression" puis sur sa décision postérieure d'obtempérer et de réviser son système de taxation ainsi que sur le fait de ne plus permettre à plusieurs entreprises exportatrices non-résidentes, de bénéficier de mesures incitatives. Joudi a estimé que la réponse de la Tunisie quand elle a été classée dans la liste noire de l'Union Européenne pour faire pression sur le pays, est impulsive et relève de la précipitation. Il a souligné que ces sociétés non-résidentes contribuent à l'économie tunisienne en devises et peuvent quitter le pays, ajoutant que le gouvernement devrait préciser selon quelle base il allait changer ces lois, ainsi que la façon de maintenir une formule dans laquelle le régime fiscal sera transparent et juste et, en même temps, en mesure d'encourager les institutions internationales à investir en Tunisie. L'Union Européenne avait classé le 5 décembre 2017 la Tunisie dans une liste de 17 pays comme paradis fiscal, estimant qu'elle n'applique pas les dispositions nécessaires pour lutter contre l'évasion fiscale. On rappelle qu'une délégation du gouvernement tunisien, dirigée par le ministre du Développement, de l'investissement et la coopération internationale, Zied Laadhari est allée à Bruxelles pour discuter de la possibilité du retrait de la Tunisie de la liste noire des pays paradis fiscaux. Déclaration de Moez, Experts en Finances Votre navigateur ne prend pas en charge l'élément audio.