Tweet Share ISTANBUL (TAP) - Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a laissé la porte ouverte à de nouvelles discussions turco-kurdes dans une interview diffusée mercredi soir alors que son gouvernement est confronté à une flambée de violence séparatiste dans le sud-est du pays. Les responsables des services de renseignements turcs avaient tenté de garder le contact avec certains dirigeants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ces dernières années pour tenter de mettre fin à un conflit qui a fait plus de 40.000 morts, mais les discussions ont été rompues. "En ce qui concerne Imrali, il pourrait y avoir d'autres discussions", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'un entretien avec la chaîne de télévision Kanal 7, allusion à l'île au sud d'Istanbul où le leader du PKK, Abdullah Ocalan, est emprisonné. "Il y a une dimension militaire à cela, une dimension sécuritaire, qui est distincte et qui continuera. Mais à côté, il y a une dimension diplomatique, socio-économique et psychologique", a-t-il dit. Recep Tayyip Erdogan s'exprimait après l'appel lancé par le principal parti turc pro-kurde à la reprise des discussions avec le PKK pour éviter une escalade de la violence. En outre, le parti du Premier ministre, le Parti pour la justice et le développement (AKP), doit tenir son congrès annuel le 30 septembre, à un moment où il entreprend sa réorganisation la plus importante depuis son arrivée au pouvoir il y a dix ans. Les combats ces derniers mois entre l'armée turque et les activistes du PKK ont été parmi les plus intenses depuis que le groupe a pris les armes il y a 28 ans. Ankara estime que le regain de violences est également lié au soulèvement en cours dans la Syrie voisine. Le Premier ministre turc accuse le président syrien Bachar al Assad d'armer le PKK. Il a évoqué l'éventualité d'une intervention militaire en Syrie si le PKK devait lancer des attaques à partir du sol syrien. Tweet Share Suivant