ATHENES, 13 nov 2010 (TAP) - Le gouvernement grec va entamer lundi avec les représentants de la zone euro et du Fonds monétaire international une difficile négociation sur la poursuite des efforts de réduction du déficit public en 2011, alors que l'objectif fixé pour 2010 apparaît déjà trop ambitieux. Des représentants de la "troïka" (UE-BCE-FMI) arrivent lundi à Athènes pour évaluer les efforts d'assainissement des finances publiques réalisés par le gouvernement, qui s'apprête à présenter jeudi son budget 2011 au Parlement. Au terme de leur visite, ils décideront s'ils accordent un feu vert au versement de la troisième tranche (9 milliards d'euros, dont 6,5 versés par la zone euro et 2,5 par le FMI) du prêt de 110 milliards accordé en mai au pays pour le sauver de la banqueroute. La Grèce, sous tutelle budgétaire de fait, a déjà reçu près de 30 milliards en deux versements. Au lendemain d'élections locales que le Premier ministre Georges Papandréou a transformé en référendum sur sa politique d'austérité, la Grèce sera également fixée lundi sur le montant final de son déficit budgétaire pour 2009, qu'Eurostat à Bruxelles devrait réévaluer à plus 15PC contre 13,6PC annoncé initialement. M. Papandréou a admis cette semaine qu'au vu de cette révision, le déficit 2010 devrait dépasser l'objectif de 8,1PC du PIB fixé par l'UE et le FMI en échange de leur aide.