SOUSSE, 11 déc. 2009 (TAP) - Les journées de l'entreprise 2009, qui se tiennent, les 11 et 12 de ce mois, sous le haut patronage du président Zine El Abidine Ben Ali, sur «l'Etat et l'entreprise» se sont ouvertes, vendredi, à Sousse, avec la participation d'éminentes personnalités européennes, maghrébines et méditerranéennes. Organisées par l'Institut arabe des chefs d'entreprises, ces journées qui sont à leur 24ème session, se veulent un point de rencontres et de réflexion, voire un think tank, sur la relation entre l'Etat et l'entreprise, dans le but de définir des stratégies post-crise. Le débat engagé par les participants a été axé sur le nouveau rôle de l'Etat lequel ne doit pas être perçu en tant que signe de retour du protectionnisme et du nationalisme. Il s'agit plutôt d'une intervention conjoncturelle de l'Etat, qui joue désormais, le rôle de partenaire de premier plan de l'entreprise. La redéfinition de ce rôle, constitue une conséquence directe de la crise financière internationale avec pour corollaire, l'émergence d'un nouvel ordre mondial dont les contours restent à esquisser. Pour les panelistes, la «régionalisation de la mondialisation» ou émergence de nouveaux sous pôles régionaux, constitue la meilleure solution pour faire face à cette incertitude. Ils se sont prononcés sur l'enjeu de mettre en place des politiques publiques devant favoriser une intégration régionale qui transcende les divergences politiques entre les pays. Pour M. Philippe De Fontaine, vice président de la Banque Européenne d'Investissement (BEI), «aucun pays européen, maghrébin ou arabe n'a la taille suffisante pour peser à lui seul sur les nouvelles règles internationales». Au niveau des entreprises, cette intégration passe impérativement par le regain de confiance dans la gouvernance publique et dans la crédibilité des réformes institutionnelles engagées. Dans le même ordre d'idées, M. Najy Benhassine, économiste principal à la Banque mondiale, a rappelé que «les mêmes règles édictées dans plusieurs endroits n'ont pas forcément les mêmes effets», d'où la nécessité, a t-il ajouté, de consolider la confiance des investisseurs en la capacité de régulation de l'Etat.