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Grèves et agressions, l'exemple de JAL Tunisie
Publié dans WMC actualités le 31 - 03 - 2011

Est-ce l'effet révolution? Une révolution que nous rêvions, que nous souhaitions de toutes nos forces. Une révolution sensée combler tous nos vœux pour une Tunisie meilleure, plus juste, plus équitable. Cette Tunisie meilleure, nous commençons aujourd'hui à en douter, car tout simplement cette révolution commence à prendre des virages dangereux pour le pays.
Passé les premiers jours de la révolution, une série de grèves, de sit-in et autres manifestations se sont succédée. Normal, c'est l'effet révolution, il faut bien qu'un peuple opprimé pendant des décennies s'exprime, se défoule, revendique et discute. Les dérapages pouvaient et auraient pu passer pour des actes tolérables, si ce n'est qu'aujourd'hui, ils touchent à des acquis économiques importants et s'attaquent à l'entreprise, une des principales sources de richesses sinon la principale richesse- du pays.
Les raisons auraient pu être acceptables si elles s'étaient limitées à des revendications sociales ou des négociations salariales. Ce que nous voyons aujourd'hui, c'est qu'elles outrepassent ce cadre allant dans le sens d'exigences outrancières et intervenant au niveau du choix même des managers et des gestionnaires.
«Nous avons 3.200 entreprises tunisiennes parce qu'il y a des ressources humaines qualifiées et disciplinées», déclarait le ministre de la Planification et de la Coopération internationale, il y a deux jours à WMC.
Des ouvriers disciplinés qui défendent leurs entreprises, il en existe beaucoup, par contre, il y en a qui ne réfléchissent pas leurs actes allant jusqu'à menacer l'existence même de leur gagne-pain. Des considérations politico-politiciennes et religieuses seraient, d'après beaucoup d'observateurs, derrière cet état de choses. Qui manipule qui?
Jal mise sous séquestre…
«Il y a eu dramatisation de la situation. Il est vrai que nous sommes un syndicat nouvellement né et inexpérimenté, il est vrai qu'il y a eu quelques débordements, mais qui auraient été évités si nous avions pu établir une communication constructive avec le directeur général». C'est Mongi Bejaoui, secrétaire général du Syndicat de base de Jal qui s'exprime ainsi. Il a assuré en passant que lors de la réunion qui les mettra face-à-face avec l'investisseur italien dont les représentants du syndicat ont exigé la présence, ils comptent le rassurer sur ses investissements ainsi que sur la reprise du travail.
Après quoi?
L'usine de JAL a vécu dans la journée du 24 mars des événements dignes d'un film. Le directeur général, d'après des témoins, n'a pu échapper à la colère et à la brutalité de certains de ses employés que grâce à la vigilance de l'armée nationale qui l'a escorté jusqu'à 10 km loin de l'Usine pour qu'on vienne le récupérer.
A l'origine, le report d'une réunion prévue pour cette journée pour l'installation du nouveau syndicat. «Le report n'est pas le fait de la direction générale, c'est le représentant régional de l'UGTT à Bizerte qui a sollicité l'ajournement de la réunion pour des raisons de calendrier», indique un haut cadre à JAL.
Mauvaise coordination entre la représentation régionale de l'UGTT et son syndicat de base?
Toujours est-il que, d'après un témoignage de la direction de l'usine, 5 individus du syndicat ont réagi en proférant des insultes à l'encontre du directeur général et ont voulu entrer de force dans son bureau. Entre temps, la police de Menzel Bourguiba ainsi que l'armée nationale ont été informées de la gravité de la situation.
En pleines négociations, 2 parmi les membres du syndicat se sont déplacés dans l'usine et ont incité les ouvriers à les rejoindre aux bureaux administratifs. Devant le déchaînement de la foule, un état de panique généralisé a régné sur l'étage administratif, des femmes se sont évanouies et par peur d'être agressés, un agent de sécurité ainsi qu'un autre employé ont sauté du premier étage.
«Je n'ai rien contre mes ouvriers, affirme le directeur général, ils veulent travailler, ils veulent du respect, et ils veulent améliorer leur situation, ce que nous nous sommes attelés à faire depuis le mois de février. Mais le respect va dans les deux sens…».
Pour Karim Marzouk, ce qui se passe est surréaliste. «Quand on a voulu vendre l'Usine en difficultés à des investisseurs indiens qui voulaient délocaliser une grande partie de ses activités en Inde, j'ai refusé pour préserver les emplois et j'ai dû chercher un nouvel investisseur qui pouvait nous rassurer sur ce point. Aujourd'hui, Ambrogio Merlo nous a accordé non seulement sa confiance mais il a décidé que tous ses investissements se feront sur la Tunisie. Mais est-ce ainsi que nous le récompensons?»
Est-ce à dire que l'on doit admettre pareils débordements? Un des ouvriers de JAL a rétorqué quand on lui a parlé de la loi. «De quelle loi parlez-vous, il n'y a plus de loi dans ce pays»…
L'Etat doit rétablir la suprématie de la loi, doter les pouvoirs publics de l'autorité nécessaire qui leur permet d'assurer l'ordre et de faire régner la discipline. Qui sont les responsables de ces dérapages et doit-on les punir, doit-on en faire des exemples?
Car des attitudes aussi inconsidérées émanant de part et d'autres mèneront le pays dans une direction dont nul ne connaît la fin, et la révolution mènerait au chaos, faute de mener à la démocratie et à la liberté.
A bon entendeur…
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