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Les femmes entrepreneurs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord défient les attentes
Publié dans WMC actualités le 25 - 12 - 2007

Une nouvelle étude de la Banque mondiale démentit l'impression que l'entreprenariat féminin au Moyen-Orient et en Afrique du Nord se limite à des efforts dans le cadre de micro ou petites entreprises et aux technologies de base.

« La perception la plus répandue est que les entreprises dirigées par des femmes sont petites, qu'elles relèvent du secteur informel, qu'elles sont moins sophistiquées, et qu'elles se cantonnent dans certains secteurs », déclare Nadereh Chamlou, auteur principal de The Environment for Women's Entrepreneurship in the Middle East and North Africa (L'environnement pour l'entreprenariat féminin au Moyen-Orient et en Afrique du Nord). « Nos conclusions défient les perceptions. »

En vérité, il y a très peu de différence entre les entreprises qui appartiennent à des hommes et celles qui appartiennent à des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA). Une principale conclusion de l'étude est que les entreprises de la région qui sont dirigées par des femmes sont aussi bien établies, productives, technologiquement compétentes et tout autant reliées aux marchés globaux que les entreprises dirigées par des hommes.

Une différence est que la proportion d'entreprises qui emploient plus de 100 employés est, en moyenne, plus élevée parmi les entreprises qui appartiennent à des femmes (31 %) que parmi les entreprises qui appartiennent à des hommes (24 %). Et les travailleurs qualifiés et très qualifiés constituent un pourcentage plus élevé du personnel des entreprises que les femmes dirigent, selon l'étude.

Non seulement les entreprises qui ont à leur tête des femmes recrutent-elles plus de femmes que les entreprises dirigées par des hommes (à l'exception du Liban et de l'Arabie saoudite), mais elles recrutent également une proportion plus élevée d'employés féminins à des niveaux de haute qualification et de direction. Les entreprises qui appartiennent à des femmes en Egypte, en Jordanie, en Arabie saoudite, et en Cisjordanie et à Gaza ont également recruté plus de personnel, en moyenne, que ne l'on fait les entreprises qui appartiennent à des hommes au cours de deux périodes d'observation présentées dans l'étude.

Malgré les caractéristiques et performance similaires de ces entreprises, l'étude fait également remarquer que l'entreprenariat féminin dans la région ne réalise pas son potentiel, en dépit d'un climat d'investissement qui est « beaucoup moins axé sur la disparité hommes-femmes que ce que l'on soupçonne ».

Seuls 13 % des 4 832 entreprises qui ont fait partie de l'enquête dans les huit pays appartenaient à des femmes, d'après selon l'étude.

« Les femmes entrepreneurs sont une minorité partout », déclare Chamlou, Conseiller senior à la Banque mondiale. « Mais leur proportion au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) est moins élevée que dans d'autres régions à revenu intermédiaire de l'Asie de l'Est, de l'Amérique Latine et des Caraïbes, et de l'Europe et de l'Asie Centrale. »

Un environnement difficile

L'étude The Environment for Women's Entrepreneurshipin MENA a trouvé que le climat des investissements était assez neutre à l'égard des sexes, avec moins de barrières fondées sur la disparité des sexes dans l'environnement des affaires que présumé.

« Le plus frappant est que toutes les entreprises au Moyen-Orient et en Afrique du nord perçoivent l'environnement des affaires comme plus difficile que les entreprises dans d'autres régions à revenu intermédiaire, que le chef d'entreprise soit un homme ou une femme », fait remarquer l'étude.

L'étude a utilisé des données des Enquêtes auprès des entreprises de la Banque mondiale provenant d'enquêtes menées auprès de milliers d'établissements commerciaux du monde entier. Les enquêtes demandent aux entreprises d'évaluer le climat des investissements dans leurs pays en fonction de 18 catégories, en classant les restrictions selon qu'elles sont faibles, modérées, importantes ou extrêmement contraignantes. Pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, environ 4 832 entreprises en Egypte, en Jordanie, au Liban, au Maroc, en Arabie saoudite, en Syrie, à Gaza et en Cisjordanie, et au Yémen ont participé aux enquêtes.

Une catégorie - l'accès au capital - est souvent considérée comme une barrière pour les femmes entrepreneurs, mais cette catégorie n'est pas affectée par la disparité hommes-femmes dans les pays MENA, sauf pour le Yémen, au dire de l'étude. L'accès au capital et son coût étaient de plus grandes barrières pour les hommes et les femmes. La corruption a été considérée également comme un important obstacle pour tous.

L'étude a trouvé quelques différences selon que le propriétaire de l'entreprise était un homme ou une femme, après avoir enquêté sur la taille, le secteur, le lieu et l'âge. En Egypte, par exemple, les entreprises dirigées par des femmes ont signalé plus de coupures d'électricité que celles dirigées par des hommes, et ont passé, en moyenne, huit mois de plus pour résoudre les différents relatifs aux impayés. Les entreprises appartenant à des femmes au Liban et en Arabie saoudite considèrent le transport comme une plus grosse barrière que les entreprises appartenant aux hommes. Le Yémen et le Liban ont le plus d'environnements commerciaux sexospécifiques.

Pourquoi si peu de femmes entrepreneurs ?

Les importantes barrières du milieu commercial constituent en général des éléments plus dissuasifs pour les femmes que pour les hommes, selon le rapport Doing Business 2008 (La pratique des affaires 2008) du Groupe de la Banque mondiale. Mais, les traitements différentiels selon des lois qui ne relèvent pas de la législation commerciale, ainsi que les normes sociales et les attitudes négatives envers les femmes qui travaillent sapent encore plus l'entreprenariat féminin, d'après le rapport.

Bien que les exigences élevées en matière de capital et les procédures longues et coûteuses pour lancer et fermer une entreprise concernent tous les entrepreneurs de la région MENA, elles peuvent représenter de plus grands obstacles pour les femmes parce que les femmes doivent faire preuve « d'une plus grande flexibilité pour limiter ou abandonner leurs aspirations en matière d'activités d'entreprise afin de satisfaire aux besoins de la famille. »

Selon des données de Doing Business, fermer une entreprise prend environ trois ans et demi et le résultat est généralement que l'entrepreneur ne conserve qu'environ 30 % du capital de démarrage de l'entreprise.

« Si vous êtes confrontés à ces obstacles difficiles pour entrer et sortir, il se peut que vous disiez : Est-ce que je devrais vraiment faire cela ou est-ce que je devrais simplement travailler de manière informelle ? » déclare Chamlou.

Les femmes ont des droits économiques puissants dans le cadre de la shari'a islamique, mais d'autres lois renforcent les rôles en fonction de la disparité hommes-femmes, tel le fait de considérer les hommes comme principaux soutiens de famille, ce qui conduit à « des mesures protectionnistes excessives ou des interprétations juridiques sexistes », pour reprendre les propos de l'étude.

Par exemple, les codes du travail comportent des dispositions qui ne permettent pas le travail à certaines heures et exigent la permission du mari pour travailler. Les codes du travail du Yémen, de l'Egypte, du Koweit, du Liban, et de l'Iran interdisent aux femmes de travailler le soir ou la nuit. Dans la plupart des pays, les femmes doivent obtenir la permission légale de leur mari pour voyager ou obtenir un passeport, ce qui est essentiel à la conduite des affaires.

En vérité, moins de femmes dans la région MENA participent aux activités des secteurs économique et politique que dans n'importe quelle autre région. Malgré une forte croissance de l'économie et de l'emploi depuis l'an 2000 et d'importantes avancées en matière d'éducation des filles, le chômage parmi les femmes est élevé et en augmentation, et le taux chômage le plus élevé touche les femmes les plus éduquées, d'après l'étude.

« Les femmes ne jouissent toujours pas d'un accès équitable aux opportunités économiques », déclare Mustapha K. Nabli, Economiste en chef de la Banque mondiale pour la région MENA. « Tout comme les femmes continuent d'être confrontées à des obstacles à l'intérieur et à l'extérieur du marché du travail, en dépit des avancées au plan éducatif, les femmes se heurtent à des barrières supplémentaires dans l'environnement commercial malgré leurs capacités et leur sens aigu des affaires. »

Les femmes entrepreneurs sont nécessaires

« Il est clair que les femmes entrepreneurs jouent un rôle beaucoup plus important dans les économies de la région que ce que l'on pensait auparavant, » a déclaré Daniela Gressani, Vice-président de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient à la Banque mondiale. « Mais leur nombre demeure insuffisant. »

La plupart des femmes entrepreneurs sont nécessaires dans la région MENA pour aider à diversifier l'économie et créer 54 millions d'emplois pour une population active qui devrait compter 174 millions de travailleurs d'ici à 2030.

Réformer l'environnement des affaires pour diminuer les obstacles qui se dressent au lancement et à la fermeture des entreprises bénéficierait à tous les entrepreneurs mais aiderait particulièrement les femmes. Les décideurs politiques de la région doivent aussi aborder la question des normes sociales fondées sur une distinction des sexes et les traitements différentiels dans le cadre de la loi afin d'appliquer les mêmes règles du jeu aux femmes.

« Les femmes entrepreneurs peuvent devenir un moteur de croissance », déclare Chamlou. « L'entreprenariat féminin pourrait aider la région à relever ses défis, car œuvrer en faveur de la promotion de la femme et diversifier l'économie peuvent aller de pair - et aider la région à relever un défi majeur, celui de créer de meilleurs emplois en plus grand nombre. »

(Source : Banque Mondiale)


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