Le magazine économique américain, «Forbes», a consacré un article à notre Souk des Etoffes. Plus précisément, le journaliste nous parle de peinture. D'un tableau d'orientaliste, représentant notre historique et traditionnel marché de tapis. Le tableau datant du 19ème siècle, a été peint par Anton Robert Leinweber, un obscur artiste tchèque, qui a vécu en Tunisie. Son uvre a été ainsi achetée pour 195.000 dollars lors d'une vente aux enchères en Californie. Plutôt cher, d'autant plus que le tableau en question était en mauvais état. Les estimations les plus optimistes l'évaluaient pourtant à 25.000 dollars.
Notre «Souk des Etoffes» a pourtant été restauré (le tableau, pas le marché éponyme !), pour révéler, selon Forbes, de «merveilleux détails qui fournissent un rare aperçu de ce monde inconnu en grande partie». Même s'ils regorgent de touristes, nos souks si «exotiques» restent donc inconnus. Pour en revenir au tableau, après avoir été restauré, il a trouvé preneur à Londres, pour la bagatelle de 400.000 dollars.
De quoi faire rêver les «meilleurs» de nos peintres dont les tableaux culminent à 40 000 de nos dinars (voir l'article de notre collègue, Mohamed Bouamoud : Marché de l'art en Tunisie : si flou, si juteux. A noter toutefois que les peintres orientalistes sont à la mode, en ce moment.
Notre marché de l'art étant ce qu'il est, nos souks sont nettement plus valorisés quand ils sont vus par des étrangers. Mais après tout, du Souk des Etoffes à Bab Menara il n'y a qu'un pas.