On ne se doute pas des motifs d'une telle décision qui va changer la facette du secteur des services vers un rehaussement considérable et permanant de ses potentialités, surtout quand on sait que deux objectifs figurent dans le viseur de ce programme, à savoir le renforcement de la compétitivité de ce secteur et la dynamisation de son potentiel d'exportation. En effet, dans le cadre d'une économie de marché, comme le nôtre, les enjeux ne manquent pas, surtout lorsqu'il s'agit d'un enjeu concurrentiel qui a imposé ce projet pilote et qui bénéficie d'une initiative adossée à des études sur sa compétitivité et les perspectives de développement de ses capacités exportatrices avec également un planning d'action retenu. Démarrage es préparatifs... Les préparatifs ont déjà commencé, conformément à la décision présidentielle. La tenue de la première réunion du Conseil national des services, dans sa nouvelle composition, début mars, vient jumeler les objectifs escomptés de ce programme à la création d'une une sous-commission ayant pour mission d'assurer l'assistance, le contrôle et le suivi de la réalisation du programme de mise à niveau. La constitution de cette unité de gestion aura également pour mission l'étude d'une série de questions comme la mise à niveau, le système qualité, l'exportation des services, la reconnaissance mutuelle des diplômes et des compétences, la classification et les informations. L'objectif reste, assurément, de préparer les entreprises du secteur, qui restent libres d'adhérer ou non à ce programme, à rationaliser leurs approches, l'optimisation de leurs actions et surtout s'atteler sur les impératifs de la conjoncture qui imposent la consécration des normes de la qualité, la productivité, la rentabilité et de l'efficience. En outre, et toujours dans le même esprit, les entreprises éligibles à ce programme seront appelées à renforcer l'employabilité et à contribuer au renforcement des attributs du processus de développement. Une phase pilote avec 100 entreprises au départ La phase pilote de ce programme commencera avec 100 entreprises, en vue d'identifier la réalité du secteur, ses besoins, ses potentialités et la proposition des mesures nécessaires susceptibles de propulser son rendement et de valoriser ses ressources. Certes, il s'agit bien d'une vision stratégique ayant pour vocation la dynamisation du processus de développement et l'intégration de nouveaux débouchés par le biais du rehaussement de son potentiel d'exportation. Mais, cela dit, ce pari ne peut être gagné que par la conjugaison des efforts de toutes les parties intervenantes, en l'occurrence les entreprises du secteurs, les structures d'appui, les établissements financiers et le Conseil national du service. Par ailleurs, étant donné les objectifs escomptés de ce programme qui vise à porter la participation du secteur à 64% du PIB et à 30% de l'ensemble des exportations, notamment au cours du programme de développement décennal (2007-2016), la priorité sera donnée à la reclassification nationale des services, la mise en place d'un système d'information sur le secteur, le développement du système qualité et le cadre juridique régissant le secteur des services, le développement des exportations, le suivi des reconnaissances mutuelles des diplômes et compétences. Les entreprises qui ont toute la liberté d'adhérer ou non à ce programme, se doivent tout de même saisir cette occasion, car l'intégration de la Tunisie dans l'économie mondiale nous impose désormais un redéploiement de nos politiques et stratégies. De ce fait, il est donc nécessaire que les entreprises du tertiaire se trouvent devant un double impératif : s'ouvrir et se mettre constamment à niveau et cela parallèlement à l'orientation vers les domaines à haute valeur ajoutée et à fort contenu de savoir.