«Je pense que l'une de nos plus grandes réussites est le fait d'avoir vu la loi antitabac promulguée en ce 14 septembre», a déclaré, non sans cacher son bonheur, Dr Mounira Nabli, chef du service des maladies chroniques à la direction de la Santé et Soins de base au ministère de la Santé. En effet, de par cette loi, qui entre en application au mois de mars, soit 6 mois après sa promulgation, il devient interdit de fumer dans les lieux publics, les cafés, restaurants, hôtels Pour les petites buvettes dont la superficie ne dépasse pas les 50 m2, seulement 15 m2 doivent être réservés aux fumeurs. Pour celles qui dépassent les 50 m2, c'est la moitié qui sera consacrée aux fumeurs. La démarche de la loi est progressive, on veut arriver à avoir des lieux publics sans tabac. Pour le deuxième projet de loi qui sera prochainement soumis au législateur, il est prévu d'interdire toute publicité, directe ou indirecte sur le tabac, interdire, sous peine d'être sanctionné, de vendre des cigarettes à des jeunes de moins de 18 ans et éliminer les mentions «light ou ultra light» de tous les paquets de cigarettes, car elles font partie d'opérations de marketing et ne se justifient nullement dans la réalité. Le nouveau projet de loi suggère aussi que la mention «Le tabac tue» soit inscrite sur les 30% des deux faces du paquet de cigarettes pour qu'elle soit bien vue par les consommateurs.