L'Universitaire spécialiste du droit constitutionnel, Salsabil Klibi, a affirmé que les Etats qui ont opté pour un régime présidentiel ont tous sombré dans la dictature. De plus, Salsabil Klibi a expliqué, sur son profil Facebook dans la soirée du 24 août 2021, que le blocage peut, également, avoir lieu même si nous optons pour ce régime politique. « Si le président de la République n'est pas soutenu par une majorité parlementaire, les élus peuvent entraver les lois ou adopter plusieurs textes s'opposant à la politique de la présidence. Ainsi, il n'y aura pas de réformes », a-t-elle écrit. A ce sujet, l'universitaire a, aussi, expliqué que dans un régime présidentiel, le président de la République n'a pas la possibilité de soumettre des projets de loi au parlement. « On a vu qu'aux Etats-Unis d'Amérique, le Congrès a coupé les ailes d'Obama puisque ce dernier n'était pas soutenu par une majorité parlementaire », a-t-elle ajouté. « D'autre part, le président de la République peut bloquer l'activité parlementaire en refusant de promulguer les lois. Imaginons cela avec la composition émiettée de notre parlement », a-t-elle poursuivi. Au cas où le président de la République bénéficie d'une majorité parlementaire, Salsabil Klibi a affirmé que nous nous retrouverons dans un régime totalitaire. « Nous nous retrouverons dans la situation d'avant. Le pouvoir exécutif est le plus important puisque c'est lui qui établit la politique de l'Etat et fixe son budget. Il est vrai que c'est le parlement qui adopte le budget de l'Etat, mais, en général, les élus n'ont pas les connaissances et les capacités relatives à ce sujet. De plus, le pouvoir exécutif jouit de ressources humaines énormes… Aussi, le pouvoir exécutif a à sa disposition la force publique (la police) et les forces armées », a-t-elle ajouté.
Salsabil Klibi a, également, rappelé que dans un régime présidentiel, il n'y a pas de chef de gouvernement mais une équipe ministérielle choisie par le président et à son service. Le président peut limoger et nommer sans passer par le parlement. Enfin, Salsabil Klibi a considéré qu'il est important de prendre en considération l'ensemble de ces éléments… « Nous ne devons pas commettre les mêmes erreurs qu'en 2011 », a-t-elle conclu.