Oui ! Ce n'est pas la première fois que le tourisme fixe rendez-vous avec les professionnels! Ce n'est pas étonnant si l'avenir du tourisme préoccupe tous les spécialistes ! Un secteur qui présente 7% du PNB du pays ne peut pas être, pour une raison ou une autre, négligé. La Tunisie a tous les atouts pour devenir un hub touristique. Or, plusieurs conditions doivent être réunies pour assurer la réussite du secteur. La numérisation est l'une des conditions longtemps négligée par la Tunisie : « Le tourisme reste encore à la gare du numérique sans accès au monde des mutations », a indiqué M. Taieb Hachaichi, expert en tourisme, lors d'un forum organisé, mercredi 5 septembre, sur l'avenir du secteur. « Le marché tunisien reste en arrière. Notre tourisme fonctionne de la même manière que dans les années 1980 et 1990. On ne peut pas avancer avec cette démarche, notamment dans un monde où tout a évolué. Il faut mettre au point les fondamentaux de ce secteur capital. La mise en place d'une e-gouvernance en matière touristique est aujourd'hui fondamentale ». M. Hachaichi a présenté une étude pour le secteur touristique. Cette stratégie comporte 5 axes, 20 actions prioritaires et 160 mesures. La diversification et l'innovation de l'offre viennent en tête. Il s'agit de développer la charte de qualité « Jasmin », encourager la promotion de l'innovation et diversifier les types de l'hébergement. Le deuxième axe consiste en la promotion et le marketing. Dans ce cas, la stratégie appelle à la signature de partenariats, l'adoption d'une approche marketing par pays, la construction d'une nouvelle politique événementielle et la diversification des sources de financement (IDE, fiscalité). En troisième lieu, il convient de régler le cadre institutionnel via la réorganisation du dispositif institutionnel, la mise en place d'une structure de projet et le développement de la formation. Il est important également de restructurer les finances du secteur, adopter un tourisme Web compatible à travers la refonte du site de l'ONTT, la mise en place de l'e-gouvernance, la réalisation du programme « Archipel » de référencement et finalement renforcer la formation e-tourisme. Le secteur touristique pourvoit 3 512,3 millions de dinars de recettes et procure 100 000 emplois directs et 300 000 emplois indirects. Il fait vivre 2 000 000 de Tunisiens, couvre 56% du déficit commercial et cumule 7 000 000 millions de dinars d'investissements.