Il est clair que chaque destination jouit de ses particularités mais n'empêche que la vision d'une destination comme la Tunisie diffère d'une catégorie de personnes à une autre. Ceci dépend des besoins et attentes de chaque touriste. Maintenant on préfère parler du potentiel de la Tunisie en matière de tourisme. Disposant de plusieurs milliers de lits sur la côte, la Tunisie a l'image d'un pays qui mise sur le tourisme balnéaire. Ce qui fait que la majorité des touristes voyagent en Tunisie pour y passer leurs vacances et cela entre les murs des hôtels en formule All In tout près de la plage. On doit avouer qu'ayant cette image du balnéaire, la Tunisie doit profiter de ce segment mais en revisitant cette image. La Tunisie jouit aussi d'un tourisme médical. Nombreux sont ceux qui voyagent en Tunisie pour la thalassothérapie, la chirurgie esthétique… Sans oublier le tourisme sportif (Golf, chasse…), le tourisme d'affaires (congrès internationaux, foires, réunions des FMN…), le tourisme écologique (Sahara, maison d'hôtes…) et le tourisme culturel (site archéologique, circuits…). Ce potentiel Tunisie n'est pas exploité de manière à utiliser toutes ses capacités. Le tourisme balnéaire doit viser de nouveaux clients d'une certaine catégorie. Pour attirer cette clientèle, l'hôtelier doit exceller dans ses services et fournir aux clients ceux dont il a besoin, « le luxe doit surprendre ». Cette clientèle qui a l'habitude de voyager dans des pays méditerranéens qui n'ont rien à envier à la Tunisie est sensible à l'accueil (comme tout autre touriste) qui doit être révisé que ce soit à l'aéroport par les agents de la douane ou bien par le chauffeur qui va conduire les clients à leur hôtel. Cette clientèle voyage beaucoup et comparent ce qui fait qu'elle soit extrêmement exigeante. Donc on doit faire de sorte à adapter les services offerts pour ce type de clientèle. Pour le Golf, on doit embaucher des experts bien formés rien que pour entretenir les terrains de Golf et y organiser des tournois internationaux. L'intervention de l'Etat est impérative pour la refonte du secteur. L'Etat doit faire en sorte que le paiement en ligne en Tunisie soit sécurisé et utilisé par les Tunisiens et les inciter à réserver et à payer directement sur internet tout en bénéficiant des réductions importantes offertes par les hôtels ou les sites spécialisés vu la suppression d'un certain nombre d'intermédiaires. Ceci doit favoriser le tourisme intérieur mais les hôteliers doivent adapter leurs offres aux besoins du client tunisien. L'Etat doit prendre une position concernant l'affaire des sites d'avis d'hôtels et engager des poursuites contentieuses contre les faux avis des consommateurs. Les prix non compétitifs de la compagnie aérienne nationale et le refus d'intégrer la convention d'open-sky constituent un handicap majeur pour le tourisme tunisien. La seule bouffée d'air possible pour le secteur est l'ouverture du ciel. Une décentralisation peut s'avérer efficace de la part du ministère de Tourisme et demander à l'office de tourisme régional de développer des circuits touristiques bien étudiés tout en instaurant des normes à respecter lors de ces circuits. L'office de tourisme doit mettre à la disposition des touristes à la réception de chaque hôtel des prospectus spécifiques à chaque région de manière à la valoriser. Le développement des circuits peut être réalisé sous forme d'action conjointe entre le ministère du Tourisme et celui de la Culture. Il faut aussi promouvoir l'investissement dans des chambres d'hôtes situés sur les circuits touristiques tout en créant des Labels de qualité. Il faut inciter les compagnies aériennes à programmer plus de vols sur les aéroports du sud tunisien (Sfax, Gafsa) et du nord, celui de Tabarka pour encourager le tourisme dans ces régions. L'hôtelier doit sans cesse innover, diversifier son offre et fournir des prestations en adéquation avec les demandes de ces clients, le tout dans un univers non-standarisé. L'hôtelier doit développer un site internet dynamique qui comporte toutes les informations nécessaires de l'hôtel ainsi que la possibilité de réserver en ligne. Il faut que tout expert et professionnel du secteur ait une feuille de route commune pour qu'on puisse sortir du désastre touristique. Cette baisse des recettes du secteur de 39.4% sur les 9 premiers mois de l'année 2011, ainsi que la régression du nombre de nuitée de 43.2% par rapport à la même période en 2010 ne doivent pas décourager les professionnels du tourisme, bien au contraire, une nouvelle aire commence et on doit redéployer les efforts pour y remédier et faire du tourisme un secteur florissant dans l'économie tunisienne. On rêve de pouvoir un jour saisir les méthodes de gestion efficientes du secteur en utilisant « études et expériences »et les appliquer pour gérer d'une façon optimale une entreprise hôtelière. Skander Gharbi SkanderGharbi • Age 23 ans • Licence en économie et finance internationale spécialité stratégie d'entreprise et négociation commerciale internationale à l'IHECs • Master Management en hôtellerie internationale à Vatel • -Père : Délégué d'un Tour Operateur • -Mère : ancienne directrice d'agence de voyages