Le club des Sabasseb tourne la page. Depuis hier, Tarek Thabet prend la relève de Kamel Zouaghi, qui a démissionné «pour des raisons personnelles». Le énième remaniement technique qui fragilise un peu plus un ensemble qui s'enfonce dans la tourmente et tarde à rompre avec l'extrême fébrilité devenue sa marque de fabrique depuis le début de saison. Parti cette saison sous la conduite de Farouk Jenhaoui, le club «vert et blanc» a ensuite dû confier les rênes techniques à l'assistant Thameur Sahli, puis à Kamel Zouaghi, qui venait alors de rentrer d'une aventure au Maroc. Maintenant, c'est le tour de l'ancien latéral droit international de l'Espérance Sportive de Tunis, lequel avait effectué en début de saison un bref passage du côté de l'Olympique de Sidi Bouzid. Bien évidemment, Thabet est engagé jusqu'à la fin de la saison avec pour mission d'assurer le maintien dans un contexte plutôt incertain. Un baptême traumatisant C'est surtout au sein du bureau directeur que les tifosis craignent les retombées de la lutte Kamel Hamzaoui-Taïeb Gharsalli, avec le retrait de ce dernier, ce qui diminue de la capacité de financement du club. Il y a ensuite l'état de la pelouse qui n'a pas beaucoup évolué malgré les travaux entrepris durant deux mois pendant la trêve. La qualité médiocre de la pelouse du stade des Martyrs ne peut, en effet, que pénaliser un ensemble qui sait s'exprimer beaucoup mieux à l'extérieur. Dès la reprise, Thabet ne sera pas à la fête, à l'occasion de la mise à jour du championnat, le 2 avril prochain, qui lui propose ni plus ni moins qu'un déplacement chez le leader de la compétition, l'Etoile Sportive du Sahel. Thabet aurait pu sans doute rêver d'un baptême du feu moins traumatisant.