La Sonede est appelée à déployer plus d'efforts en vue de consacrer les fonds nécessaires pour la maintenance anticipée des ouvrages hydrauliques et des réseaux usés dans toutes les régions, dont celles qui souffrent d'un manque d'eau. La politique de communication doit, de même, être améliorée en vue d'informer le plus rapidement possible sur les coupures d'eau. A l'instar des pays du monde, la Tunisie a célébré hier 22 mars 2018, la Journée mondiale de l'eau. C'est une occasion pour prévenir les gens sur l'importance de cette ressource. L'Observatoire tunisien de l'eau (nomade 08) a appelé l'administration à assurer la durabilité de l'eau compte tenu de la crise à laquelle est confronté le secteur. En effet, les ressources en eau sont de plus en plus rares et se caractérisent, dans certains cas, par la pollution. On a constaté aussi des quantités d'eau gaspillées et mal utilisées. L'assemblée fénérale de l'ONU a annoncé, de son côté, que le slogan retenu, cette année, pour cette journée est «La nature en faveur de l'eau». C'est aussi l'année du démarrage du plan décennal international 2018-2028 placé sous le thème «L'eau en faveur d'un développement durable». A cette occasion, l'Observatoire tunisien de l'eau — suite au suivi des problématiques constatées quotidiennement et de l'analyse des données et des indicateurs — a pris compte de la difficulté actuelle et des défis à venir. Droit constitutionnel L'observatoire manifeste son soutien aux personnes privées d'eau potable et aux mouvements sociaux demandant un droit constitutionnel, à savoir celui de l'eau. Un appel est lancé à la Sonede en vue d'arrêter la mise en cause des citoyens en affirmant qu'elle n'est plus en mesure d'assurer la maintenance de son réseau. A noter que la société a des créances envers ses clients. L'observatoire demande à ce que les chiffres réels de ces créances — qui concernent essentiellement les grands consommateurs, les établissements touristiques, les structures publiques — soient publiés. En outre, la société est appelée à déployer plus d'efforts en vue de consacrer les fonds nécessaires pour la maintenance anticipée des ouvrages hydrauliques et des réseaux usés dans toutes les régions, dont celles qui souffrent d'un manque d'eau. La politique de communication doit, de même, être améliorée en vue d'informer le plus rapidement possible sur les coupures d'eau. A noter que 1.074 coupures non annoncées ont eu lieu en 2017, selon les réclamations parvenues à l'Observatoire. Ce dernier est solidaire avec les agents de la Sonede qui exigent un minimum de moyens pour assumer leur mission, notamment dans les régions intérieures. La soif a envahi plusieurs régions tunisiennes, depuis des années, et notamment le bassin minier, Tataouine, Kairouan, Sidi Bouzid, Jendouba et autres. Les habitants souffrent aussi des coupures fréquentes de l'eau aussi bien en été qu'en hiver. D'ailleurs, on a enregistré 250 mouvements de protestation en 2017 selon les réclamations parvenues à l'OTE qui demande l'analyse de l'eau distribuée par la Sonede périodiquement et la publication des résultats dans le site officiel.