La situation humanitaire se dégrade à la frontière tuniso-libyenne de jour en jour, vu le nombre considérable de ressortissants de différentes nationalités qui fuient les massacres perpétrés en Libye. Le poste frontalier de Ras Jedir, les villes de Ben Guerdane et Zarzis, ainsi que l'aéroport international Djerba-Zarzis pullulent de ressortissants qui piaffent d'impatience d'être rapatriés. Si pour les Asiatiques, les Turcs et quelques Européens, les vols ne se font pas attendre, ce n'est malheureusement pas le cas pour les Egyptiens, qui constituent d'ailleurs la majorité. Le rythme de leur rapatriement est trop lent. C'est la raison pour laquelle la plupart d'être eux ont manifesté pacifiquement contre le gouvernement de leur pays. Un seul bateau a déjà accosté hier matin, au port commercial de Zarzis. Sa capacité d'accueil est estimée à 800 passagers. Leur embarquement était prévu hier après-midi. Pourtant, Egyptiens et autres sont bien accueillis sur le territoire tunisien. Des convois d'aides humanitaires leur sont parvenus de presque toutes les villes tunisiennes, du Nord au Sud et d'Est en Ouest. Les produits alimentaires et les médicaments sont disponibles en très grandes quantités. Le personnel médical et les bénévoles aussi. Mais le nombre impressionnant de ces ressortissants complique la mission des organisateurs. D'autres aides sont arrivées, hier, à l'aéroport de Djerba-Zarzis, en provenance du Koweït, du Qatar et de l'organisme des réfugiés… Les événements que vit la région sont minutieusement suivis, jour et nuit, par les médias présents sur les lieux, à l'instar des TV suisse, espagnole, turque, russe, la Nationale, TV 5, France 24, Al Jazira, El Arabiya…