Les alentours du poste frontalier Wazen-Dhehiba connaissaient un calme relatif, hier matin. Le drapeau des insurgés flotte sur le bâtiment. Le trafic routier est normal. Des files de voitures se forment dans les deux sens. Ali Zentani, jeune Libyen qui fait la navette entre Zenten et Gabès où se trouve sa famille chez des amis, nous confie : « Hier, les irsurgés ont voulu surprendre et attaquer une base militaire des pro-Gueddefi, à Ghzaya, mais ces derniers ont riposté en force. Ils ont ouvert un autre front à Zenten, les obligeant à battre en retraite. Dans le quartier où j'habite, 13 missiles Grad sont tombés, sans faire de victimes heureusement. Je suis venu pour visiter ma famille, à Gabès, et me ravitailler en produits alimentaires qui n'existent presque pas chez nous. Dieu merci, sur toute la route on n'a pas essuyé de tirs aujourd'hui». Le long de la frontière tuniso-libyenne,les hélicoptères survolent la zone. «Indice révélateur d'une attaque imminente ou de l'arrivée d'une personnalité politique» confie Abdallah Ameur, membre de l'Association de fraternité pour l'accueil des réfugiés, présent presque tout le temps au point de passage. L'ambiance demeure tendue, en général. Les 3.000 réfugiés entre les résidents du camp et ceux qui sont chez des familles à Dhehiba, n'ont pas confiance aux milices qui pourraient mener une offensive, à tout moment. Les militaires et les gendarmes sont sur leurs gardes, jour et nuit. Pour ce qui est de l'élan de solidarité, «il se poursuit de la part de nos compatriotes, mais le soutien des organisations humanitaires internationale est sincèrement en deçà des espérances , le nombre des réfugiés ayant dépassé les 40 mille, dans tout le gouvernorat de Tataouine», affirme Kilani Ben Aïssa, membre de l'Afar