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Voter est un acte volontaire
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 08 - 2011


Par Abdelhamid GMATI
Beaucoup de préoccupations, ces derniers jours, de la part du monde politique, du monde médiatique, des associations, des syndicats, des observateurs, des indépendants, sur les réseaux dits sociaux, etc. Motif : les Tunisiens ne se bousculent pas pour aller s'inscrire sur les listes électorales. L'Instance supérieure indépendante des élections (Isie) se démène, cherche les lacunes, trouve des solutions, multiplie les campagnes de sensibilisation, adopte de nouveaux slogans, de nouveaux spots, et finit par prolonger le délai d'inscription, donnant un peu plus de temps aux retardataires. Mais elle n'est pas la seule. D'autres s'interrogent, beaucoup d'autres cherchant les raisons de cette désaffection et proposent des solutions. Et on en entend et on lit de belles trouvailles, des plus naïves aux plus pertinentes en passant par les machiavéliques, les théories du complot, les accusations, les plus optimistes, les plus pessimistes.
L'une des dernières en date implique les membres de l'ex-parti au pouvoir qui, même dissous, se trouve pointé du doigt à chaque événement négatif. Le raisonnement est simple : l'ex-RCD comptait plus de 2 millions d'adhérents. Où sont-ils passés ? Si l'on compte si peu d'inscrits avant la prolongation, c'est que ces Rcdistes s'abstiennent de s'inscrire ; il y a donc un mot d'ordre d'abstention. Sinon, on aurait eu près de 5 millions d'inscrits à la date initiale du 2 août. Bien entendu, on ne s'étend pas sur les intérêts qui motivent un tel comportement destructeur. Une accusation similaire est adressée au parti islamiste Ennahdha, qui, par le double langage de ses dirigeants, est également pointé du doigt. On ne prête qu'aux riches, dit-on. Les autres partis ne sont pas oubliés et on leur reproche le peu de clarté de leurs programmes, suscitant ainsi la méfiance de la population entraînant sa réticence à s'inscrire.
Parmi les analyses, plusieurs sont d'ordre psychologique et sociologique. Cela donne : «Les gens n'ont pas l'habitude d'aller s'inscrire, auparavant on leur apportait leur carte d'électeur jusqu'à chez eux»; «les gens ne veulent pas de ces élections, ni de cette Constituante : seuls quelques activistes et certains partis les ont voulues; la majorité préfère aller élire un président et des députés»; «les gens n'ont pas confiance et se méfient de ceux qui décident pour eux; leurs préoccupations sont ailleurs»; ou alors, carrément : «Les gens n'ont pas l'habitude de décider par eux-mêmes et ils ne savent pas pour qui voter, ils ne sont pas mûrs pour la démocratie»; ou plus prosaïquement : «Les gens sont en vacances, les étudiants sont fatigués après l'année scolaire et universitaire et aspirent à se divertir»; ou alors, le conflit de générations : «Les jeunes ne se sentent pas concernés par ce processus, la révolution ayant été accaparée par des vieux». Bref, un peu de tout et il y a certainement un peu de vrai dans ce déluge de commentaires.
Certains préfèrent agir et entreprendre des actions concrètes. Comme cette ONG de retraités, dont notre journal a rendu compte (voir La Presse de dimanche dernier), qui a invité ses adhérents à se rendre au centre d'inscription le plus proche. Et cela a eu du succès. Des propositions diverses ont également été avancées. Celle-ci, par exemple, évoquée par un sociologue : il y a 100 partis légalisés aujourd'hui; si chaque parti poussait 5.000 de ses adhérents ou sympathisants à aller s'inscrire, cela donnerait 500.000 inscrits et chaque adhérent pourrait en entraîner d'autres; personne ne parle des problèmes concrets que cela pose. D'autres préconisent d'expliquer que s'inscrire, ça n'est pas encore voter; cela lèverait l'équivoque et les gens, instruits du fait qu'ils n'ont pas à se décider maintenant, on leur demande juste de s'inscrire; leur vote et leur choix, ce sera pour le 23 octobre, ce qui leur laisse le temps de mieux s'informer et de décider en connaissance de cause.
Tout cela, même les idées les plus incongrues et les plus pessimistes, a un côté positif, ne serait-ce que par le fait que tout le monde s'intéresse à la question et en mesure l'importance. Il reste qu'il ne faut pas oublier que le vote ne peut être imposé ni forcé et qu'il est et reste un acte volontaire. C'est cela le plus important, car ce serait grave que le jour des élections, les gens s'abstiennent de voter.


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