Les deux postes frontaliers du sud du pays étaient pratiquement fermés, lundi et mardi. A Ras Jedir , du côté tunisien, la présence des gendarmes, des agents de la douane, des policiers et de l'armée est très manifeste. Mai, de l'autre côté de la frontière, les milices pro-Gueddafi qui contrôlaient la place se sont retirées provisoirement le lundi et ont regagné leurs postes mardi . Le trafic est, par contre, absent dans les deux directions, sauf pour les ambulances ou d'autres cas très urgents. Par voie maritime et à travers les pistes sahariennes , des véhicules libyens continuent à accéder, illégalement, au territoire tunisien, selon des témoins oculaires. D'autre part , à Zarzis où les réfugiés se comptent par milliers, l'euphorie de nos voisins est au top depuis la libération de Tripoli. En liesse, des files de voitures n'ont cessé de manifester leur joie , brandissant le drapeau de l'indépendance sillonnant les artères de la ville. Ce qui n'est, cependant pas le cas, à Ben Guerdane où il y a eu quelques échauffourées entre les partisans des deux clans. A Dhehiba , les insurgés qui tenaient en main le point de passage sont présents sur les lieux. Mais le poste est totalement fermé , sur décision des Tunisiens, nous dit-on; par mesure de précaution. Les véhicules libyens qui sont bloqués sur place se comptent par dizaines et ne peuvent plus revenir à leur point de départ , faute de carburant. Mohamed , un chauffeur tunisien qui vient de déposer des journalistes dans la ville de Zentène, nous apprend qu'"à Jbel Nafoussa la situation est calme. Des barrages sont dressés sur les routes et des jeunes contrôlent l'identité des passants. Comme c'était le cas en Tunisie, avec les comités de quartiers au début de la révolution. Quant aux rebelles armés, ils sont allés renforcer les rangs de leur clan à Tripoli." Sur le territoire tunisien, l'activité est normale. l'Armée est en alerte; la vigilance est de rigueur.