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Le rêve tunisien : vivre la démocratie perdue sous Bourguiba et Ben Ali
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 09 - 2011


Par Mohamed SaAdoui
Surnommé le père de la nation, Bourguiba a inauguré la Tunisie républicaine en mettant fin au pouvoir beylical des Husseïnites. Certes, les Tunisiens ont eu l'indépendance, mais dès 1957, ils se sont trouvés sous l'autorité d'un pouvoir absolu exercé par le chef de l'Etat. Ce chef était opportuniste parce qu'il a profité de l'amour du peuple pour fonder l'image hitlérienne qui est un seul chef, un seul parti, une seule voix et un seul processus. Bourguiba était propriétaire de tout un pays en disant : «La Tunsie c'est moi».
Les Tunisiens ont adoré Bourguiba qui a marqué le symbole glorieux du combattant suprême. Personne ne peut nier l'apport de cet homme pour l'intérêt du pays. Le peuple était fidèle à lui qui était fidèle, à son tour, à la patrie.
Toutefois, affaibli par la vieillesse et la maladie, Bourguiba s'est adressé aux Tunisiens lors du congrès de Monastir en décembre 1974 pour annoncer qu'il se sent incapable de poursuivre le parcours. Cette déclaration n'a pas plu aux assistants. Désormais, il a usurpé le pouvoir viagèrement par volonté populaire. De ce fait, celui-ci est irréprochable de la souffrance qu'a vécue le peuple tunisien après 1974.
Bien que Bourguiba ait parié sur l'enseignement comme l'une des bases solides pour l'édification de l'Etat moderne, il était contre la participation de l'élite à la vie politique. L'épanouissement au sein de l'université tunisienne dès la fin des années soixante-dix était à l'origine de la naissance des projets de partis politiques, mais ce boom politico-culturel était opprimé par la création de la police universitaire.
L'avènement de Ben Ali, le 07/11/1987, suite à un coup d'Etat blanc, était une exigence parce que le vieux Bourguiba est hors jeu. Les Tunisiens ont cru que ce changement sauvera le pays de la crise. Ben Ali a affirmé qu'il restaurera la démocratie par la liberté politique et l'abolition de la présidence viagère. Les partis ont signé le pacte national pour préparer les élections de 1989. Un peu après, il a dévoilé ses intentions décorées par des principes constitutionnels. Il a assuré sa légitimité au pouvoir par des élections falsifiées. Une fois élu président, il a mené une attaque maligne contre tous les partis opposants. Il a chassé plusieurs leaders comme il a obligé quelques autres à vivre en exil.
A propos des élections, les enveloppes choisies pour la présidentielle étaient tellement transparentes que la couleur du parti sélectionné était aperçue facilement. Et si elle était autre que rouge, l'électeur était classé dans la liste noire des «infortunés». Alors là, la majorité des citoyens choisit la couleur du RCD pour échapper à la milice de ce parti gouvernant.
En effet, les Tunisiens ont été encore une fois trahis et leurs rêves étaient volés. Après 1989, le nouveau chef a bénéficié de la conjoncture maghrébine favorable pour maintenir un Etat solide et stable. Notre voisine à l'Est était sanctionnée par un embargo aérien, à l'Ouest, l'Algérie vivait des troubles populaires sous forme de guerre civile. Ces ciconstances ont permis à Ben Ali devant l'opinion internationale de fonder sa dictature par un renforcement de l'institution de la police.
Reste à dire que Ben Ali n'était ni orateur ni un homme de dialogue. Par contre, il était sec et sanguinaire. Je le compare à Mourad III.
On peut dire qu'après 1994 et la persécution de ses rivaux, le président a déserté la paysage politique dans le pays afin de bâtir un régime totalitaire par la souveraineté du Rassemblement constitutionnel démocratique. Ce parti est devenu un Etat qui gouverne l'Etat tellement l'adhésion et la fidélité au RCD étaient presque la seule échelle de promotion sociale et professionnelle.
Nous assistons actuellement à des scènes de vandalisme à travers la République. Ces actes nous amènent vers le tribalisme. Je me rappelle dans ce sens un proverbe tunisien très célèbre qui dit : «Aura les habits brûlés qui n'est pas à l'encens habitué».
En somme, la conjoncture paraît très grave et notre navire arrivera à perdre la boussole. Nous devons être à la hauteur de la révolution. De même, on doit poursuivre la parcours révolutionnaire avec beaucoup de sagesse et de vigilance.
Du reste, je conçois qu'il est indispensable d'autoriser les différents partis et mouvements politiques à fonctionner librement et sur un pied d'égalité pour que nous puissions choisir le bon projet et pour éviter l'exclusion, l'une des séquelles de la révolution, qui peut engendrer une nouvelle dictature.


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