Les kiosques à journaux et autres ont connu un développement impressionnant depuis quelque temps dans le Grand-Tunis. L'Etat avait encouragé certaines personnes — notamment les personnes à besoins spécifiques — à s'installer à leur propre compte en leur fournissant un espace pour exercer un métier qui attire un nombre de clients plus ou moins important selon la situation du local. Ce dernier n'est, en fait, qu'une petite cabine préfabriqué en acier. Disposant de leur patente, ces commerçants travaillent durant une longue période de la journée pour vendre des produits courant dont on besoin les clients comme les lames à raser, les journaux, les briquets... Le problème qui se pose vraiment au niveau de la ville est que ces kiosques sont installés en plein trottoir qui est réservé, en principe, aux piétons. L'autre fois, un malvoyant a foncé tout droit vers un kiosque et a failli se casser la figure. En plus, les piétons trouvent du mal à emprunter le trottoir et sont obligés parfois à se rabattre sur la chaussée avec tous les risques que l'on sait. Après la révolution, le nombre de ces kiosques a augmenté dans certaines zones, au grand étonnement des habitants. En effet, du jour au lendemain, et sans même attendre d'avoir la patente en main, certaines personnes ont procédé à la construction de leur kiosque en utilisant des briques. Le souci de ces commerçants étant de commencer à faire des bénéfices dans les meilleurs délais. Garantir l'arrivée de nombreux clients Dans certaines communes comme celle de Radès, il a été procédé à la destruction de ces kiosques improvisés et sans autorisation de bâtir. Surtout qu'ils sont installés dans des points stratégiques, ce qui permet au commerce d'être florissant. Mais il faut reconnaître que même les kiosques qui sont actuellement en exercice ne sont pas tous bien organisés et leur emplacement constitue une source de gêne pour les passants. A Bab El Khadhra aussi, le mouvement des véhicules et des passants est permanent. Les élèves du lycée sont des clients fidèles dans cette zone qui compte un square, des restaurants et des établissements administratifs, ainsi que quelques ateliers de mécanique. L'un des kiosques s'est spécialisé dans la vente des journaux, alors qu'un autre a choisi la réparation des chaussures. Ces kiosques sont également ouverts du côté de Bab Jedid, et à proximité de l'hypercentre de Tunis, à Ezzahra à la banlieue sud de Tunis, à l'Ariana et dans plusieurs autres zones. Ces petits commerçants semblent étudier leur projet de façon profonde avant de le concrétiser sur le terrain. La première question qui interpelle ces promoteurs est celle du lieu d'implantation. Ce dernier doit être, de préférence, situé dans une grande artère proche des administrations et des restaurants pour garantir l'arrivée d'un grand nombre de clients, comme c'est le cas au niveau de la Place Barcelone à Tunis où de nombreux petits commerçants ont élu domicile. Si plusieurs kiosques ont consacré leur principale activité à vendre des journaux, d'autres ont opté pour d'autres produits, comme l'eau minérale, le jus et les fruits secs. Mal disposés, ces kiosques peuvent porter atteinte à l'esthétique de la cité. Certes, ces commerçants ont le droit de gagner leur vie, à l'instar de tous les autres, mais des dispositions préliminaires devraient être prises et appliquées pour éviter de s'approprier le milieu du trottoir. Vu le manque d'espace dans le Centre-ville, des guichets relevant de la station du métro avaient été cédés à certaines personnes pour les transformer en kiosques. Un autre point noir constaté dans plus d'un kiosque concerne la couleur utilisé et qui n'est pas en cohérence avec celle de l'immobilier urbain, ce qui constitue une fausse note dans un environnement homogène. Certains commerçants vont jusqu'à introduire un parasol pour se protéger du soleil, d'autres ont installé une parabole à l'intérieur de leur cabine pour se distraire. Les commerçants ne trouvent pas d'inconvénients pour installer des chaises à l'extérieur en invitant leurs amis à passer quelques heures en leur compagnie et cela constitue un vrai désagrément pour les piétons surtout parmi les gent féminine. On va jusqu'à diffuser tout au long de la journée de la musique sans se soucier outre mesure des effets que ce tapage peut causer aux structures environnantes qui peuvent être des écoles, des administrations ou de simples logements abritant des gens malades qui ont besoin de silence. Il n'est pas question, cependant, de généraliser, car on compte des kiosques installés dans des endroits appropriés et travaillant selon les règles de l'art. Ils doivent servir d'exemple pour les autres. Avant d'autoriser de nouveaux kiosques, les services compétents devraient étudier les besoins et tenir compte de l'emplacement en exigeant certaines conditions à respecter par le commerçant.