Les frontistes réaffirment leur attachement au Dialogue et exigent l'annulation des amendements du règlement intérieur de l'ANC Encore un rebondissement dans le Dialogue national, suspendu pour une pause dont personne ne peut déterminer la durée. Le Front du salut national vient d'accepter, en effet, que le Quartet parrain du Dialogue désigne lui-même le nom du futur chef du gouvernement de compétences nationales. Une source informée auprès du Front confie à La Presse : «Nous ne retournerons au Dialogue qu'à la condition que le nom du chef du gouvernement soit proposé par le Quartet et que le parti Ennahdha annonce son accord sur la personnalité en question. En plus clair, il n'y aura pas de nouveaux candidats parmi lesquels sera issu le futur chef du gouvernement». La même source ajoute : «Le Front est convaincu qu'il n'y a aucune alternative au Dialogue et il n'a jamais été question que nos négociateurs s'y retirent définitivement comme l'ont laissé entendre certains médias. D'autre part, nous exigeons que les amendements du règlement intérieur de l'ANC adoptés malgré le retrait des constituants du bloc démocratique soient annulés». Quant à l'annulation du critère de l'expérience en matière de gestion gouvernementale pour le choix du chef du gouvernement, «nous y avons adhéré dans la mesure où elle permet de diversifier les choix et d'éviter le fait que les propositions soient limitées uniquement aux personnalités ayant servi sous les anciens présidents Bourguiba et Ben Ali», fait remarquer notre source. A la question de savoir à quelle date reprendront les travaux du Dialogue, la même source exprime sa conviction qu'au cas où «les nouvelles conditions seraient acceptées par Ennahdha, l'on peut s'attendre à la reprise du dialogue, au début de la semaine prochaine, c'est-à-dire lundi ou mardi. Seulement, le Front est toujours attaché au respect du calendrier et considère que les jours de suspension du dialogue doivent être soustraits du compteur».